lundi 3 novembre 2008

40. Vierzig

De retour à Montréal après une semaine de chamboulage des plus extraordinaires (!!!), je me dois de revenir sur mon séjour de trois mois en Allemagne pour y faire le point.

Je dois admettre être un peu déçue d'avoir quitter l'Europe de façon si drastique, mais la force des choses ont fait en sorte que le choix ne s'est pas vraiment imposé à moi et que j'aie du plutôt suivre les humeurs de mon corps (extrêmement fatigué de tout ce barrouettage) et de mon porte-feuille maigre du salaire d'Aupair versé mensuellement!

Les trois seuls et grands regrets que j'éprouve vraiment en quittant l'Allemagne, sont ceux d'avoir quitter le pays sans avoir pu visiter Berlin, sans avoir eu la chance de participer à des cours d'allemands, qui auraient fortifiés ma connaissance de la langue et également d'avoir quitter des amis avec qui j'ai partagé des moments magnifiques dans un contexte spécial.

Cependant, je reviens à Montréal avec un bagage lourd d'expériences (de linges aussi...... mais ça, c'est une autre histoire...!) Vivre dans une famille et passer une majeure partie de mes journées avec un enfant d'un an et demi m'a permis de reconsidérer plusieurs aspects de la vie familiale et de l'éducation. Je jette maintenant sur les Mamans des regards différents et empreints de respect.

Être Aupair m'a aussi permise de comprendre la vraie signification du mot immigrant et de toute la chance qu'on a de pouvoir habiter dans un pays qui est le nôtre. Les difficultés auxquelles j'ai pu me heurter (la langue, les moeurs, la politesse) m'ont fait réaliser avec quelle aisance je peux me mouvoir à Montréal, dans mon pays, dans ma ville à moi alors qu'à l'étranger, les chaînes du doute nous lie et finissent parfois par nous étouffer et nous condamner à des journées de désenchantement total de l'étranger, qui, pourtant, la veille, nous fascinait.

J'ai pu ressentir à quelques reprises la haine que certaines personnes peuvent manifester pour les "étrangers", me sentir restreinte, encore une fois, par mon statut d'immigrante et me sentir brimer dans les droits sans comprendre la réelle différence entre l'Allemand et le Canadien et reconsidérer tous ces mots qui regroupent, parfois injustement, les gens dans des minorités qui, peut-être involontairement, les sous-qualifient d'humains d'une certaine manière.

D'un autre côté aussi, j'ai pu ressentir une certaine fierté et chaleur lorsque les gens, tous excités d'apprendre que j'étais Canadienne, me demandaient: "Comment c'est, le Canada?!" Être le médium entre deux mondes, parler des choses qui nous semblent ordinaires mais comprendre dans les yeux des gens de là-bas que le Canada, c'est aussi l'Amérique et que l'Amérique, c'est tout un autre monde, tout un rêve, presque inaccessible. D'une certaine façon, être un pont pour ces gens qui rêvent de l'étranger et se sentir très appréciée d'être ailleurs. Être presque heureuse d'avoir cet accent si fort, si "exotique", qui, aux yeux (ou plutôt oreilles!) de certaines personnes, rend si charmant!

Mais je comprends aussi que de choisir d'aller vivre à l'étranger, que ce soit en France ou en Chine, est aussi dur l'un que l'autre. La terre d'accueil, peu importe la largeur des bras avec laquelle elle nous dit: "Bienvenue", nous reçoit avec cette chère "taxe de bienvenue" qu'est la différence de culture. Et elle est d'autant plus grosse et imposante lorsqu'on a l'audace de croire que le pays d'accueil est similaire au nôtre, car on en revient toujours surpris -peut-être même plus qu'il ne le faut!- de se heurter à des choses simples qu'on croyait pareil mais qui sont pourtant totalement différentes.

Mais ce que j'ai appris aussi, et c'est bien là tout le côté tragique des voyages, c'est ces barrières humaines qui viennent s'imposer de tous les côtés: ces nouvelles connaissances à qui on doit obligatoirement dire un Adieu prématuré et ces gens de l'autre côté, qu'on connaît mais qui ne nous reconnaît plus à notre retour et malgré tous les moyens technologiques mis à notre disposition, il reste toujours un choix à faire lorsqu'on part pour plus d'un mois à l'étranger... il faut choisir de se concentrer sur le nouveau, accessible maintenant ou miser sur l'ancien, qui vit loin, et se débrouille sans nous.

Ça ne me plaît pas de finir sur une mauvaise note, car mon expérience d'Aupair aura tout de même été extraordinaire. Tous ces gens rencontrés, ces Allemands, ces Américains, ces Australiens et Suédois, ces Français et ces Anglais auront contribués à un changement considérable dans ma perception du monde et je n'ai que trop hâte de repartir en voyage pour rencontrer tous ces autres voyageurs du monde et vivre ces expériences uniques, de quelques jours, où le temps nous presse de sauter des étapes superficiels à toutes rencontres nouvelles normalement vécues. On brûle le rappel fixé à quelques jours et on se voit le soir même. On oublie l'inhibition des premières rencontres et on parle comme si on se connaissait depuis toujours. On presse le temps d'aller moins vite pour savourer plus longtemps ces moments étranges où une Américaine, une Suédoise, deux Anglais, une Australienne et une Canadienne française se retrouvent autour d'une table, dans un pub Irlandais en Allemagne pour parler un anglais toujours différent de ses voisins.

Ces moments sont magiques, car le monde semble soudain pourvoir tenir que dans la paume d'une main, car les différences et les conflits mondiaux semblent si simples à règler, car les différences de couleurs, d'accents, de religions sont ramenés à la même superficialité que celle de la couleur des cheveux et des yeux, de la grandeur et du poids d'une personne et vraiment, dans ce pub Irlandais à Hanovre, où un parle un anglais parfois boiteux, on se tient tous par la main, comme une banderole d'enfant et on fait le tour d'un monde sans billet d'avion et sans valise...!

Et sur ce, je vous souhaite un jour d'aller vivre ce genre d'expérience dans une ville inconnue avec des étrangers de partout du monde, que vous ne connaissez pas et de parler, comme si depuis toujours, vous vous connaissez. Je vous souhaite bon voyage, et...

...au prochain blogue!

39. Neununddreißig

Göttingen est cette ville de 129 000 habitants dans le Land de la Basse-Saxe. Elle est située à un peu plus d'une heure de train d'Hanovre et possède une excellente réputation pour son université où déjà 42 prix Nobel y ont séjourné, soit en tant qu'étudiant, soit en tant qu'enseignant.

Aujourd'hui, c'est plus de 30 000 étudiants et un corps enseignants de 2500 spécialistes dans tous les domaines que ce soit qui font de l'Université de Göttingen une des plus importantes d'Allemagne.

C'est après la guerre des Trente Ans, qui a fait tomber la ville, que George II, électeur d'Hanovre, décide de redonner une nouvelle âme à Göttingen en y construisant l'université, en 1737.

Une légende populaire demande aux finisants du doctorat d'aller embrasser la statut de la Gardeuse d'Oie, situé près de l'hôtel de ville. Celle-ci porterait chance aux nouveaux détenteurs du diplômes qui réussisent à franchir, sans se mouiller, les obstacles pour aller lui déposer dans les mains des fleurs et l'embrasser!

mercredi 8 octobre 2008

38. Achtunddreißig

Hanovre a beau être la plus grande ville de la Basse-Saxe, elle reste tout de même une petite ville avec un peu plus de 515 000 habitants. Les employés à la poste sont donc les mêmes, comme ceux du super marché, ou du café, ou de la boulangerie et ont tous le même horaire depuis la nuit des temps (genre...)

Ce qui fait que depuis mon arrivée ici, j'ai pu rencontré et sympathisé avec plusieurs employés des endroits où j'ai l'habitude d'aller. Y'a donc cette femme, à la poste, que je saluais toujours et à qui je demandais comment ça allait... mais mon "Wie geht's?" restait sans réponse.

"Wie geht's?" Peut-être que c'est juste trop familier. Elle reste une petite madame toujours bien coiffée avec les lèvres pincées... ça doit la froissée! Pourtant, elle continuait toujours à me parler, à me demander comment allait mon allemand, à me demander de lui dire lorsque j'enverrais des trucs à ma mère, pour mettre un joli timbre... Alors pourquoi ce snobisme du "what's up?" allemand?!

Mais en cherchant dans ma tête, le "Wie geht's?" restait la seule question possible à poser pour "Ça va?"... j'ai donc continué à demander à l'employer du café où je vais "Wie geht's?" mais lui non plus, jamais de réponse. J'ai mis ça plusieurs fois sur la sourdité, le bruit environnant, la concentration, mais parfois, je trouvais que ça exagérait. Mais il restait quand même très sympathique avec moi et Lara.

Puis y'avait aussi les employés du marché, tous très gentils et attentionnés qui me regardaient avec des gros sourires quand je leur demandais "Wie geht's?" Un gros sourire, c'est déjà mieux, mais jamais de réponse...

J'aurais probablement continué à demander "Wie geht's?" à tous les allemands que je rencontre fréquemment au marché, à la poste ou ailleurs, mais il est arrivé que hier, alors que j'allais acheté des bananes avec mon amie, j'ai finalement pu avoir une explication à ce comportement un peu étrange.

Nous étions donc deux filles avec nos carrosses pour bébé, et nous parlions et riions beaucoup. Je ne portais pas beaucoup attention à ce que je faisais et donc, je passe à la caisse avec mes bananes sans les avoir peser (ici, c'est pas des machines automatiques qui pèsent le poids.. faut le faire nous même...!) Évidemment, c'est à ce moment que le rush de caisse arrive et JE suis la raison du pourquoi y'a une file... légèrement embarrassant!

Mais après avoir peser mes bananes, je reviens à la caisse et demande au garçon, super gentil, "Wie geht's?!" Celui-ci me regarde avec un étonnement aussi gros que si j'aurais éclaté devant lui. À côté de moi, mon amie est littéralement morte de rire.

"Wie geht's?" C'est pas la fin du monde pour prononcer. "Vi gète-s", point final. J'ai peut-être un accent, mais de la à faire éclater de rire la file de la caisse au complet... quand même...!

Je demande des explications, mais mon amie me pousse à l'extérieure pour m'expliquer la situation en anglais:
- Haha! En Allemagne, on demande pas aux gens "Wie geht's?!" C'est impersonnel! Si tu veux rendre les Allemands mal à l'aise, c'est la meilleure façon de faire!

Hé ben! Impersonnel et superficiel, m'a par la suite dit ma mère d'accueil! Des débats télévisés se font même sur la question! Superficialité ou façon d'introduire le sujet? Impersonnel ou au contraire, façon de reconnaître l'humain derrière l'employé?

Il faut avoué que nos réponses à nos "Ça va?" ne sont parfois pas toujours des plus sincères et affirmé à un client qu'on a le moral à terre ou parlé de ses problèmes à un employé n'est pas une chose des plus communes et agréables. La politesse, l'éthique et/ou le savoir-vivre préfèrerait qu'on mente plutôt que de mentionner le vrai état de notre moral ou alors, d'en dire un peu, sur un ton de légèreté, en utilisant l'humour, par exemple.

Par contre, malgré le "je-m'en-foutisme" de la réponse, il reste qu'il est toujours agréable de se faire demander comment ça va. C'est une façon de dire qu'on est ouvert à la discussion, aussi superficielle qu'elle peut être, qu'on est capable d'échanger un peu, de façon sympathique, un instant, juste pour rendre le moment plus agréable, plus humain, moins automate.

Il faut remarqué que malgré que le "Wie geht's?"/ "Comment ça va?" ne s'applique pas ici, je ne me suis jamais sentie mélancolique de cette question et que j'ai toujours été capable de discuter avec ces gens que je rencontre une fois de temps en temps, au marché, au café ou à la poste!

Une vision des choses différentes, qui encore, fait réfléchir sur notre comportement si ancré dans notre quotidien qu'on en oublie les détails!

mardi 7 octobre 2008

37. Siebenunddreißig

Pendant mon séjour à Sardaigne, j'ai eu la chance d'aller à Bonifacio, en Corse (France pour les incultes...) pour la modique somme de 25EUR. (J'attends des claques de jalousie à mon retour à Montréal, maintenant!)

Ferry de la Maddalena... très, très tôt le matin!


Bonifacio tient son nom du marquis de Toscane, Boniface II, seigneur de Calcosalto au IXème siècle, car autrefois, la ville s'appelait Calcosalto, venant de Calco: rocher de craie et Salto: sûreté, ce qui donne, je vous le dis, une bonne idée de son apparence (en hauteur sur des rochers blancs!) Le port de Bonifacio est en effet, un des plus sécuritaire dû à sa situation géographique et j'ai nul doute qu'il était assez aisé de défendre cette ville contre les envahisseurs au fil des siècles!

Les premières traces d'occupation de la Corse remonte dès l'époque néolithique, (5000 à 2500 av. J.-C.) mais les premières mentions commencent à apparaître qu'en 1195. En 1528, les habitants de la ville sont touchés par la peste et des 5 000 habitants, 4 300 mourront.

Ensuite, plusieurs guerres s'enchaînent et comme c'est un blogue sur mon voyage et pas un cours d'histoire, vous pouvez toujours faire un tour sur Wikipédia ou autre...

Je suis partie de la Sardaigne le 19 septembre, vers 5-6 heures du matin afin d'arrivée en Corse en début d'avant-midi. Le trajet, initialement, ne doit prendre qu'au maximum, deux heures. Il faut compter 25 minutes de traverser entre l'île de la Maddalena et l'île de Palau puis ensuite 20 minutes d'autobus à travers les montagnes russes de la Sardaigne (j'ai eu mal au coeur à mon retour pendant la nuit!) et une heure de traversée de Santa-Teresa Galluara à Bonifacio. Oui... vous m'avez compris... 1h40 ça ne fait pas 6heures du mat à l'avant-midi.

C'est que l'autobus de Sardaigne sensé faire la correspondance entre Palau et Santa-Teresa n'est pas coordonné avec les ferry et que les ferry, parfois, ne passent plus à une certaine heure du jour.... (bref... c'est l'Italie..)

Donc après un loooong voyage même pas supposé d'être long, j'arrive en Corse en compagnie de deux Lituaniennes que j'avais repérée à l'arrêt d'autobus de Palau et qui semblait être aussi incertaines que moi!

Notre chemin se sépare à l'entrée de la ville, au kiosque d'informations magnifiquement bien organisé. D'abord, on n'a pas besoin de le chercher; on entre dans la ville et BANG! on tombe dessus et ensuite, il donne les places disponibles dans tous les hôtels de la région. Je déniche donc un petit bungalow à 80EUR la nuit -ce qu'il y avait de moins cher dans la ville..! et je vais déposé mes trucs. Il est midi et j'ai une petite fringale. Je déniche une pizza bonifacienne (pointe carrée avec une sauce tomate, fromage et un truc vraiment dégeulasse qui ressemble à des olives mais c'était pas des olives.... c'était plus affreux au goût que ça!) pour trois fois rien. Heureusement, il n'y avait que deux de ces affreux trucs noirs-là et le reste de la pizza est bonne!

Je suis donc le chemin du port qui monte en direction de la Haute-Ville. Question d'orgueil, comme je me suis ramassée à souffler au tier et au deux-tier du chemin, j'ai joué la touriste en prenant des photos de la vue qui grandissait derrière moi! Arrivée en haut, je tombe sur la plus belle chose du monde que j'ai jamais vu! Des falaises blanches qui tombent dans une eau turquoise. J'en avais des frissons! Et puis, au dessus de la tête, Bonifacio jouait les casse-cous avec ses maisons qui se confondaient avec le début de la falaise.

L'allée qui monte vers la Haute-Ville


Trois chemins s'offraient à moi: Je pouvais descendre (mais après avoir souffler comme une bonne pour montrer, fallait être fou de redescendre! Même si c'était pour aller sur une plage!), je pouvais encore monté vers la Haute-Ville (mais là, wooow...!) et puis ensuite marcher vers la gauche et m'abandonner sur un petit chemin de randonnée pédestre, ce que j'ai opté! J'ai donc marché pendant un peu plus de trois-quatre heures sur le bord des falaises de calcaire en me demandant comment c'était possible de ne jamais avoir mis les pieds ici!

Un arrêt sur le chemin avec la Haute-Ville derrière moi


À mon retour, une autre pizza à 1,35EUR s'impose. La bouche pleine, et le dos tout en sueur, je décide d'aller à ma chambre pour me doucher et me changer un peu avant de retourner dans la ville. Mais dès mon arrivée dans le port, il y a ce mec qui, de son kiosque, me hèle. Je lui souris -la bouche pleine!- et lui envoie la main! On commence à parler un peu de ce que je fais ici, de comment je trouve l'endroit et puis on parle des promenades en bateau qu'on peut faire pour visiter les grottes de Bonifacio. Il décide de me l'offrir et j'ai donc un rendez-vous avec lui le lendemain! On continue à parler, son cousin vient nous rencontrer et on décide de se rencontrer le soir même pour un petit café -car mon idée d'aller clubber à Bonifacio est irréalisable (pas de discothèque, ici!)

Le port de Bonifacio à mon retour de la randonnée


Le lendemain, j'entreprends un tour de vélo vers une plage située un peu à l'écart de Bonifacio dans l'idée de faire du surf, mais le vent est trop fort et il est impossible de même sortir les kayaks, je profite tout de même de mon vélo pour continuer mon exploration et je m'élance vers le chemin qui mène vers l'île de la Sardaigne. Au point le plus près, je rencontre un Londonien qui me décharge ses mauvaises expériences avec le métro londonien (ça avait vraiment l'air d'être aussi pénible que si un membre de sa famille venait de mourir!) en comparaison avec les métros et trains de l'Allemagne plus qu'efficace.

En après-midi, je vais faire ma balade en bateau question de me relaxer les jambes après mon excursion en vélo. Puis à mon retour, une séance de magasinage s'impose: la température refroidie et je n'ai aucun pantalon à me mettre sur le... dos?!

Le chapeau de Napoléon, une grotte en forme de... chapeau de Napoléon!


La troisième journée à tant qu'à elle était réservée à me promener dans la Haute-Ville, à visiter le gouvernail de la Corse, les escaliers du roi d'Aragon ainsi que le cimetière de Bonifacio et les remparts. Vers 4 heures de l'après-midi, je dis au revoir à mes nouveaux amis de la Corse et prends le ferry en direction Sardaigne, avec, je dois l'avouer, un petit serrement au coeur et l'espoir de pouvoir y retourner pour y faire le tour en vélo!

vendredi 3 octobre 2008

36. Sechunddreißig

Des amis, par Facebook

Facebook était pour moi, un phénomène parasitaire que je souhaitais être une mode de passage... Finalement, ça l'a tenu et ça m'a gobé aussi, il semble. Sans trop savoir ce que je faisais sur ce site, j'ai commencé à chercher mes amis et à découvrir les multiples fonctions (souvent inutiles!) et outils de Facebook...

Mais ce Facebook se disait être "une plateforme de rencontre" ou un truc du genre... Mais bon... rencontrer des gens par Internet?! Oui, oui! Bien sûr...!

Sauf que, depuis mon arrivée en Allemagne, il se trouve que Facebook est véritablement d'une aide pratique. En plus de partager mes photos de mes soirées et de garder contact avec des filles que j'ai rencontré lors d'une soirée, je me suis inscrite à plusieurs groupes, tels que "Hanover" ou "Aupair in Germany"... Cela fait en sorte de véritablement favorisé mes rencontres!

Ainsi, aujourd'hui, je suis allée marcher dans la Vieille-ville avec ce français! Rencontre très concluante et plaisante! Rencontrer des gens avec Facebook? Oh! Oui, oui!! Certain!

jeudi 2 octobre 2008

35. Fünfunddreißig

La Maddalena est une commune de la province d'Olbia-Tempio en Sardaigne (Italie). (Oui, oui.. je sais, si vous allez sur Wikipédia, vous vous rendez compte que c'est du copier-coller, mais on n'est pas à l'école et puis... essayez donc de tourner ça d'une autre façon!)

Donc! La Maddalena, en Sardaigne, est composée de sept îles principales, donc La Maddalena, Caprera, S. Stefano, Spargi, Budelli, S. Maria et Razzoli et d'un paquet d'autres petites îles minuscules dont les 21 autres noms sont disponibles (ça vous intéressent vraiment?!) sur Wikipédia.

Une vue comme tant d'autres (hahaha!). Je crois que l'île qu'on voit est Caprera, mais pas sûre pentoute!


La Maddalena a une superficie de 4 937 Km² et une population d'exactement 11 478 habitants (Wikipédia, tu m'étonneras toujours..!).

Pour se rendre à l'île de la Maddalena en voiture, on doit prendre le traversier qui a réussit à trouver toutes les raisons du monde pour escroquer les gens en les faisant payer pour tout et pour rien: La voiture, le supplément de gaz pour la voiture, la place de la voiture, le nombre de passagers, le supplément de gaz pour chacun des passagers, l'entretien, la sécurité et l'espace pour les passagers ainsi que "l'utilisation" en tant que telle du traversier. Tout cela, en fait, pour éviter un trop grand nombre de touristes sur l'île, dont la population souhaite gardée le plus "intact", et ce, malgré la construction d'immenses hôtels de luxe...!

Bref! C'est l'Italie, il ne faut pas trop se poser de questions...

J'ai donc passé mon séjour dans une maison privée d'une valeur de 2 millions d'euros qui donnait sur une plage privée où la couleur de l'eau permettait un merveilleux contraste bleu-turquoise avec le vert d'une végétation italienne en pleine forme! Mais bon, ce ne sont que des détails qui ne vous intéressent pas... (!!!)

À part la plage et tout ce qui va autour (baignade, bronzage, plongée, bateaux, sports nautiques et autres...), on peut aller prendre un café ou un cocktail en ville et profiter des "Happy hours" où chaques bars (ici, on ne parle pas plus que de quatre bars!), se font le concours de faire les meilleurs hors-d'oeuvre les accompagnant! Car c'est la tradition en Italie d'accompagner les boissons alcoolisées de petits à-côtés... Ainsi, en commandant votre Sex on the beach, vous pouvez vous ramasser avec des peanuts salées et des chips assaissonnées bizarrement (ce qu'on a eu) ou alors des tomates balsamiques et fromage féta montés sur petit pain... genre!

L'entrée de la rue principale du "centre-ville" et le bar Charlie où j'ai eu mes peanuts -mais un vraiment bon cocktail maison!


Sinon, question shopping, vous pouvez vous taper des délires de boostages de cartes de crédit pour un collier en coquillage de 3400EUR ou - et ça été mon option- vous faufilez entre les rayons d'un minuscule Chinashop et faire l'aveugle à votre conscience qui vous ramène en tête les images de petits chinois en train de coudre cette "vraiment-franchement-très-jolie-robe" à neuf euros.

Vous avez aussi la chance de vous procurez quelques colliers, chapeaux ou paréos chez les marchands de rue africains qui s'intallent là où bon leur semble pour vendre leur stock. Cependant, les produits africains, je crois, ne sont pas plus "save" de conscience, leur provenance et fabrication étant parfois suspecte. Et les vendeurs ne s'en tiennent pas qu'à exploiter quelques pauvres artisants mais aussi les touristes, vendant un fil et sept perles de plastique pour 10EUR -mais laissez-moi rire!

Malgré tout, j'ai quand même fait la connaissance d'un certain "Ba" ou "Da", je me rappelle plus, ce marchand Malien (ou peut-être Sénégalais aussi, ça aussi, j'ai oublié...) très gentil (avec l'arrière-pensée de me séduire) qui m'a offert plusieurs colliers et bracelets gratuitement (mais s'accompagnant probablement d'une demande en mariage, comme ce fut le cas pour notre voisine qui s'est ramassée dans la même situation que moi!)

Et voilà. Je viens de résumer la vie et mon séjour en Maddalena.

Oh mais! J'ai oublié la passe des dauphins dans notre cours (la cours de la maison, il faut se le rappeler, avait une plage privée!) et de l'ami Willy aperçu loin, loin, loin (mais pas si loin que ça) sur une plage, un avant-midi chaud et ensoleillé. C'est des trucs très possible à voir, il paraît! C'est très excitant de voir ça les deux pieds sur terre, mais ça vous donne la chienne ensuite d'aller dans l'eau et de tomber sur un requin ou un otarie.. parce que pour eux, on est du manger, hein!

Notre cours où les dauphins ont fait promenade! Vue de la chambre du haut de la maison à 2 000 000EUR!

34. Vierunddreißig

De retour de vacances, je fais un tour à la caisse question de me regarnir le porte-feuille et de voir l'historique de mes dépenses.

Après avoir hésiter sur le montant à retirer (20 ou 50EUR?), j'y vais pour 35$ (car ici, c'est presque pas si tu peux retirer 17EUR, ou 119EUR! Le minimum possible est de 5EUR!!!)

Je vais à la machine pour mettre à jour mon livret et découvre mon solde: -0,17¢
"Wow! J'suis arrivée pas mal juste!"

Et loin de m'inquiéter de mon solde catastrophique, je cours magasiner un imperméable au centre-ville et reviens finalement à la maison avec un chapeau et deux chandails...

Je suis intraitable... que voulez-vous... c'est sans doute dû l'amour que je porte à ma carte de crédit.

Hé!

dimanche 28 septembre 2008

33. Dreiunddreißig

Revenir de vacances

Me voilà de retour après trois semaines d'ermitage au fin fond des plages de La Maddalena. Oh! La vie n'a pas été si facile qu'on peut le croire malgré l'eau bleue-turquoise, les dauphins, l'ami Willy vu au large, les poissons à vingt mètres sous les pieds dans l'eau claire, les belles températures, le soleil, etc.

Bien au contraire, j'ai souffert de trois semaines d'allergie intense où même les pilules d'allergie italiennes n'arrivaient pas à me calmer entièrement et me jetaient dans un état d'épuissement total. J'ai également joué la mère, fait la vaisselle, le ménage et le lavage plus souvent qu'à mon tour dans un cadre plus ou moins appréciable (mais z'enfin..!) Et puis, le cellulaire à quatre bras l'appel de trente secondes, l'Internet accessible qu'en ville, la ville, qui s'avère être en fin de compte -à mon sens- un petit, petit, petit village, sans clubs, sans lounges et sans discothèques (et de toute façon, pas d'amis pour y aller!) et la population de beaux italiens... ailleurs qu'à La Maddalena... Puis le magasinage... que dans des ChinaShop où le prix des robes pèse fâcheusement sur la conscience...!

Et revenir d'ermitage après trois semaines, dans le monde où nous vivons est vraiment difficile, presque apeurant. Si j'ai eu accès à Internet une fois chaque semaine, ça ne m'a quand même pas empêcher d'arriver à la maison et d'être accueillie par pas moins de 250 nouveaux messages... Haaaaa... la popularité!!!

Hahaha!! Mais non!
Mes vacances en Sardaigne ont été très bien! Les plages, fantastiques et mon expérience en Italie, en général, mémorable! J'ai aussi particulièrement aimé mon séjour en Corse (mon porte-feuille, un peu moins...!)

Je vous en reparle lorsque j'aurais un peu plus de temps!

samedi 6 septembre 2008

32. Zweiunddreißig

Quelques phrases sur l'Allemagne avant mon départ pour l'Italie, où les plages de la Sardaigne et de la Corse m'attendent avec une température moyenne de 25 degrés Celcius..!

- La mode, elle vient de Paris, de Londres, de Prague, de Milan, et se dispersent ensuite partout à travers le monde mais... pour une raison inexplicable, oublie l'Allemagne.

- Un Allemand sexy? Oui, partout. Une Allemande sexy? Come on...!

- J'ai mangé du poulet trois fois et du boeuf deux fois depuis mon arrivée en Allemagne. Les musulmans de l'Allemagne ne sont pas des vrais musulmans.

- Je me réveille avec l'automne, traverse une température printanière, passe ma journée sous un soleil d'été et finit la soirée avec une tuque sur la tête.

- La rage au volant en Allemagne? Non.. ici, on parle plutôt de rage au guidon..!

- Les Allemands appellent peut-être leurs frites "Pommes", il reste que c'est les meilleurs que j'ai jamais goûté.

- Je m'ennuie de Tim Hortons.

- Les Allemands ont inventé le vrai sens de l'expression: "Enterrement de vie de garçon".

- On peut boire de l'alcool dans la rue, à n'importe quel heure du jour, avec n'importe qui et pas mal n'importe où. C'est définitivement un fait qui rend l'Allemagne plus appréciable.

- Les serrures allemandes demandent un poignet d'enfer: ça prend quatre tours pour verrouiller correctement une porte.

- Les lignes d'attente? Connais pas.

- Un morceau de gâteau à 4-5 heures de l'après-midi? Réaction normale de la population allemande.

- Les allemands ont tous appris le français à l'école pendant au moins deux-trois ans, mais leur vocabulaire ne s'étend pas plus loin que: "Bonjour, comment ça va?", "Oui, non.", "Je ne sais pas." et le traditionnel "Voulez-vous coucher avec moi, ce soir." mais ils n'ont qu'une idée vague de la signification réelle de cette phrase...

- Les Allemands sont sexys. Je me répète, je sais. Mais c'est réellement un fait.

mercredi 3 septembre 2008

31. Einunddreizig

Samedi passé, je suis allée visiter la ville de Celle, une petite ville pittoresque à 45 minutes (et 16EUR) de Hannover en train!

Une place publique de Celle


La première mention du nom de Celle remonte en 1248 mais on trouve la présence de la ville sous le nom de "Kellu" en 993, dans une description des frontières sur l'ordre de l'empereur Otto III.

Après une petite promenade dans les jardins du château de Celle, duquel on entreprit, entre les années 1665 et 1680, de changer de style pour un "look" plus baroque, j'ai visité le musée du château où j'ai eu un fun fou à me déguiser en personnage de l'époque avec un guide qui parlait trop bien l'allemand et trop peu l'anglais!

J'ai besoin d'en dire plus?!


Avec un pamphlet rédigé en français -toute une aubaine!- j'ai quand même appris certains trucs sur le château dont, en autre qu'en 1674, on y a construit le superbe théâtre -que je n'ai pas pu visité pour une raison qui dépasse le nombre de mots connus dans mon vocabulaire allemand..! (Mais il est superbe, je le sais, à cause des photos..!)

Cour intérieure du château de Celle


Après une promenade dans les rues et une wurst avec de la serf un peu trop forte (saucisse avec moutarde style wasabi), j'entre dans l'église évangélique luthérienne; Stadkirche St. Marien, construite entre les année 1292 et 1308, mais manque de tact, je suis arrivée en retard de trois minutes pour avoir la chance de grimper dans le clocher haut de 74 mètres (si j'avais visité la tour avant l'église..!) mais j'imagine que trois minutes, ça fait toute la différence pour le trompettiste qui y joue tous les matins (à...?) et soirs (17h30)... N'en faisons pas un drame..!

La tour de la Stadkirche St. Marien


Nef de la Stadkirche St. Marien


Un peu déçue, je continue ma promenade dans le quartier à la recherche d'un endroit tranquille pour manger une crème glacée et/ou boire une bière en lisant mes dépliants. Je ne trouve rien qui me plaît (en fait, il y avait pleins de petits restos sympas mais occupés jusqu'à la dernière chaise ou alors il n'offrait pas le duo que je cherchais: "bière et crème glacée"... oui je sais, c'est bizarre comme duo et un peu normal de ne pas avoir trouver ce genre d'endroit!) et je suis donc revenue sur mes pas pour reprendre le train vers Hanovre.

Visite de Celle tranquille et sympathique, en somme, mais peu de choses vues en fin de compte, étant donné, en autre, l'heure tardive où j'y suis arrivée - 15 heures- et d'une soirée à l'allemande passée avec des amis (terme charmant pour dire "lendemain de veille bien arrosé et gueule de bois")... sans oublié des chaussures de marche joli mais inapproprié...!

Nouveau soulier (à 2,95EUR en passant...!) sur le pavé de Celle


Une ville... à revoir, pour la synagogue construite en 1740 par la paroisse juive, le jardin Français, celui du musée d'apiculture, le centre d'orchidées, le jardin de plantes médicinales et le Wienhaussen (couvent) du 13ième siècle...

30. Dreizig

Dimanche, je suis allée à la plage et comme toute séance de bronzage qui se respecte, une crème glacée s'imposait! Je me suis donc achetée un pop sicle à saveur de mangue exotique -à défaut de pouvoir avoir une crème glacée triple chocolat...! Le gars du Kiosk (dépanneur allemand, si on veut) entend mon accent et lance à la blague:

- Exotic.. like you!
- Oh! Nein! Ich komme aus Kanada!
(Oh non! Je viens du Canada!)
- Ja! Genau! Kanada ist sehr exotic! (Oui! C'est ça! Le Canada c'est quand même assez exotique!)

Hmmm! On n'a pas la même définition du mot exotique!

Das Strandbad Maschsee, La plage du Maschsee

lundi 1 septembre 2008

29. Neunundzwanzig

Le principe des lignes d'attente en Allemagne.

Mordre.
Montrer les dents.
Dépasser.
Pousser.
Agresser.
Insulter.

Tout ce qu'il y a de plus courtois, quoi!

mardi 26 août 2008

28. Achtundzwanzig

En devenant fille Aupair (et peut-être mère), on perd certains talents et qualités qu'on avait jugé acquis...

La cuisine:
S'il y avait une échelle pour déterminer le talent culinaire qui ressemblerait à cela:
Niveau 1: Kraft diner et pizza pochet
Niveau 2: Spaghetti et risotto
Niveau 3: Canard confis et piato misto

Je crois que je me situerais une coche plus haute que le niveau 2. Mais en devenant fille Aupair, je me vois recalée presque au niveau 1. C'est que, même avec un spaghetti primavera de niveau 2 +1 coche, il est possible de tomber en bas complètement de l'échelle.

Voici la chose:
Les pâtes sont presque prêtes, les légumes aussi et l'enfant est en liberté. Pour une raison quelconque, l'envie me prend de commencer un lavage. De toute façon, il reste deux minutes avant que tout soit prêt et puis, le temps nécessaire pour mettre le linge dans la laveuse et la partir est estimé à 1:30 minute, gros max (j'ai eu un entretien avec la machine à laver..! Ça va plus vite!)

Mais voilà que soudain: "BOOM!" J'accoure, tente de rire, de convaincre que le "BOOM" -qui semble quand même en être un gros- ne fait pas mal. Rien à faire. Cherche le toutou qui console. Cherche la bouteille d'eau qui fait du bien. Trouve pas. Pendant ce temps, l'enfant, toujours en liberté parce que, quand même, après un "Boom", on revient sur terre, trouve le moyen d'aller dans la salle à lavage. Panique chez l'Aupair: déréglage de la laveuse, boutons, garde-manger, etc... J'accoure en sens inverse, ramène la petite dans le salon et tente de l'occuper avec un livre trouvé dans une craque du divan. Mais là... le lavage est toujours pas fini... mais les deux minutes par contre....!

Résultat de l'opération: Spaghetti qui colle au fond de la casserole et légumes brûlés! Bonne appétit!

Planifier les besoins d'une activité:
C'est une chose qu'on fait sans y penser. Vous allez au gym, vous vous habillez en conséquence, apportez une serviette, un cadenas et voilà, le tour est joué. Pas plus que n'importe qui, j'excellais dans la planification de mes besoins, oubliant parfois certains trucs, mais rien de très, très grave, en général.

Voilà qu'en devenant Aupair, cette qualité me fait défaut.

Planifier le bain. Me voilà avec la petite sur un bras et le coussin de la table à langer dans l'autre, avec un pyjama, une couche et la crème pour les fesses. Je monte l'escalier, fait couler le bain, prépare la petite, la mets dans l'eau.
Et zou, à peine les deux pieds ont touchés l'eau que je la ressors... Où est le savon? Cherche dans les armoires, fouille un peu puis trouve. Retour dans l'eau...
Zouuuu! Retour sur le plancher; j'ai oublié la débarbouillette.
Et zou, retour dans l'eau. Pour vrai, cette fois-ci.
"Splich-splach", on s'éclate, on joue avec les canards "Nard, Nard" puis zou, on sort de l'eau...

Mais merde... Où est la serviette? Où est la serviette?! La petite, la tête toute mouillée, me regarde presque frigorifiée.

- Oui, oui.. je sais.. j'en oublie des choses, hein?! Bon... allez viens! On va aller chercher la serviette ensemble... en bas... loin, loin, loin.

Et bien évidemment, alors que malgré tous les "splich-splach" fait dans l'eau, j'avais réussi à ne pas me mouiller, voilà que mes efforts sont récompensés par d'adorables câlins... tout mouillé.

Résultat: Petite sèche, linge mouillé et lac sur le plancher... de la salle de bain à l'étage du dessous....

27. Siebenundzwanzig

Depuis un moment, j'aime parlé allemand... enfin.. essayé de parler en allemand parce que j'éprouve de moins en moins de difficultés à communiquer mes idées. Cependant, le manque de vocabulaire est une embûche de taille qui m'amène une frustration presque aussi grande que celle d'un enfant trop petit d'un demi-centimètre pour pouvoir attraper ce qu'il veut.

Cet après-midi, je magasinais (encore) dans un magasin où, quelques semaines plus tôt, j'avais repéré un béret de laine mauve. Le prix m'avait fait hésité à l'acheter et je m'étais promis de revenir plus tard... Cependant, aujourd'hui, il n'y était plus. Mais après avoir fait tous les rangées du magasin sans l'avoir vu, je décide d'aller demander à une vendeuse.

- Bitte... Ich mochte das Hat, aber nicht mit das...
(Pardon.... J'aimerais ce chapeau mais sans ça (le "ça" équivalent à une petite calotte -mot manquant dans mon vocabulaire)

La madame me demande d'attendre, revient un peu plus tard et me sort un discours long comme le bras -où je ne saisis aucun mot... à vrai dire, je me demandais si elle me parlait vraiment...- pour me dire qu'elle n'en avait plus.

Un début de frustration apparaît, mais je n'en fais pas trop un cas et je passe à la caisse. Après avoir scanner mes articles, la caissière m'annonce le prix -que j'avais décidé de comprendre sans regarder l'écran... Cela me prends plus de temps que prévus et impatiente, la caissière me montre de son doigt furieux l'écran: 23,90EUR.
- Entchudigung! Entchudigung!
(S'cusez, s'cusez!)

Je sors du magasin encore un peu plus frustrée... mais bon, pas pour en faire tout un cas. Je me dirige alors vers Idee, un magasin style Omer de Serre. J'arrive à demander -et à me faire comprendre- à une vendeuse si elle a des crayons pour écrire sur du papiers noirs, je trouve tout ce qu'il me faut; de la gouash... ça sonne un peu allemand, mais c'est loin de l'être! Puis je passe à la caisse.

Là encore, mon défi, c'est de comprendre combien ça coûte sans regarder. Je réussis et je suis vraiment fière de mon coup... jusqu'à ce que la caissière me demande, alors que je cherche mon change dans mon porte-feuille:
- Mochest du eine Tüte? (Veux-tu un...?)
- Wi bitte? (Quoi?)
- Eine Tüte? Mochest du eine Tüte?
- Was? Eine... eine was?!
- TÜ-TE!

Et d'un geste impatient (pas la patience incarnée, les Allemands, il semble!), elle me montre un sac de plastique.

- Ha! Entchudigung! Nein!
- English?!
- Ja! Genau!
Et la voilà qui me répète en anglais le 4,50EUR que j'avais déjà compris en me pointant l'écran...

Non mais...! Tüte... tu parles d'un mot... Tasche j'aurais compris mais Tüte... Pffff!

mardi 19 août 2008

26. Sechsundzwanzig

La semaine passée, je suis allée ouvrir mon première compte de banque allemand. Une chose m'a frappé... Alors qu'aux États-Unis, on reçoit un fusil comme cadeau de bienvenue, ici, en Allemagne, c'est des billets de cinémas et un mini-sachet de pop-corn sucré dans un faux emballage de bobines de cinémas...

Différente cultures, différents moeurs...!

25. Fünfundzwanzig

Le vrai sens de: Priorité piéton

Au Québec, le code de la route est régi par le principe suivant: "Priorité piéton". Cependant, entre la théorie et la pratique, il y a une marge assez... importante. Devenu monstre derrière leur Hummer, les Québécois (de Montréal?!) montrent les dents, écument et menacent des yeux les piétons qui osent mettre le pied dans la rue avant qu'ils ne soient passé. Plus souvent qu'à son tour donc, le piéton se retrouve coincé sur le trottoir, à attendre la lumière du symbole piéton qui ne vient jamais.

C'est dans cette état d'esprit -les voitures sont des monstres impatients avec qui on risque la mort- que je suis venue en Allemagne. Mais le principe "Priorité piéton" est aussi en fonction ici. J'ai beau me dire que leur Smart ne ferait pas de mal à Bambi, qu'ils ne roulent qu'à 25Km/h et qu'ils ont quinze fois le temps d'arrêter d'ici la traverse piétonnière, je n'arrive toujours pas à y mettre le pied.

Et lorsque les voitures arrêtent pour me laisser passer, alors que j'ai visiblement arrêté ma marche pour leur céder le passage, c'est une course contre la montre: pas plus de trois secondes sinon, tant pis, de la bouillie de Marilyne sur le pavé de l'Allemagne. Mais finalement, rien, qu'un signe de la main de la part de l'automobiliste en signe de gratitude pour m'être dépêcher et un air d'incompréhension dans mon visage... même chose... à chaque fois.

Traumatisme montréalais, j'imagine...

samedi 16 août 2008

24. Vierundzwanzig

Le Maschseefest est un festival annuel de trois semaines célébré depuis 1986 et qui est très attendu à Hanovre. Des millions de personnes de partout à travers le monde (moi!) y viennent pour se distraire au bord du lac et profiter des spécialités culinaires de la région.

Maschseefest (je tiens la bière de mon amie..!)


Une des spécialités d'Hanovre est une boisson alcoolique composée d'une bière sombre et très fermentée avec un schnaps de 32º. Pour boire, on superpose le verre de bière et celui du schnaps en les coinçant entre nos doigts, de telle sorte que les deux boissons se mélangent ensemble en les buvant. Ça demande un peu d'expérience et de pratique.. un peu aussi comme pour apprendre le nom de cette spécialité...

En fait, la première fois que j'y ai goûté, ce fut au Schützenfest, avec mon père d'accueil. À l'époque, j'appelais ça un schnapp. Ensuite, ce fut lors d'une soirée avec mes amis... J'ai saisi que la première syllabe: Luth. Puis le lendemain, après avoir parler de notre soirée, j'en ai saisi un plus long bout: Lutché.

Quelques jours plus tard, nous retournions au Maschseefest et... tradition veut qu'une autre tournée de.. de quoi? De Lutchéluge.. Lutchélaga? Ok.. une autre tournée de Lutchélaga soit lancée!

Une de nos tournées!


Aujourd'hui, en parlant sur ICQ -mode de communication par excellence en Allemagne-, j'apprends que le fameux Lutchélaga est en fait un fameux lütje lage. Ha bon...

Lutchélaga.
Lütje lage.

Ouin.. ça sonne un peu plus exotique...!

Comment boire du lütje lage avec style!

vendredi 15 août 2008

23. Dreiundzwanzig

Vous savez, quand vous partez vivre à l'étranger, dans une langue inconnue, vous vous attendez à souffrir du manque de communication ou de la difficulté à parler et à obtenir ce que vous voulez vraiment.

Avant de partir, j'avais vraiment réfléchi à la question. Je peux toujours me débrouiller en anglais, que je m'étais dit, mais l'option de passer mon séjour en Allemagne à parler anglais avec des Allemands me semblait un peu... inadéquate et même irrespectueuse vis-à-vis mon contrat d'Aupair et de l'Allemagne.

Je m'étais résignée à "souffrir" de solitude pendant mes premiers mois en Allemagne pour cette raison. La difficulté étant même supérieure puisque je ne peux commencé mes cours d'allemand avant le début du mois d'octobre...

Cependant, la barrière de la langue ne m'a pas empêché de me faire un assez grand réseau d'amis en l'espace d'un mois et même, d'entrée en contact avec des Allemands. (Une p'tite tape dans le dos..! Chapeau Marilyne!)

Autre que la difficulté de me faire des amis, j'avais aussi prévu sur la liste des problèmes dû à la langue celui d'obtenir ce que je voulais, comme dans les restaurants ou les cafés, par exemple. Et malheur à moi, j'ai toujours tendance à demander quelque chose en plus ou en moins sur ma commande... Bref, j'allais souffrir terriblement de ce manque de crème fouettée et de chocolat dans mon moccachino! Mais bon, quand y faut, y faut!

Sinon, outre les amis et le resto, je m'étais prévu des maux de tête et une fatigue constante pour l'effort fourni pour comprendre ce qu'on essaie de me dire... les maux de tête se sont soldés par des sourires compréhensifs et des "hum-hum" attentifs à l'attention de mes interlocuteurs pour leur faire comprendre que je suis la conversation parfaitement... alors que c'est tout le contraire! Et la fatigue est plutôt due à mes heures de dodos limités par ma "double-vie"... soit celle de l'Aupair responsable et celle de la Montréalaise partie découvrir le nightlife en Allemagne avec ses nouveaux amis!

Je m'étais attendue aussi à me sentir frustrer de ne pas comprendre totalement la situation dans laquelle je me trouvais et à saisir les conversations autour de moi. J'avais vu juste mais la frustration est plus grande que ce que je ne l'aurais cru. Résolution du problème: prendre mon mal en patience et philosophie du judo; c'est-à-dire transfère d'énergie. Ma motivation d'apprendre l'allemand est franchement plus grande après avoir passer une dizaine de minutes à tenter de comprendre ce qui se dit autour de moi!

Cependant, malgré toutes les réflexions que j'ai pu avoir sur les difficultés que j'allais rencontré, je n'ai jamais pensé, un SEUL instant, pouvoir me casser la tête autant sur la laveuse et la sécheuse à linge! Je veux dire... Start...! That's it! Quoi d'autre?!

Ben non. Les sécheuses allemandes sont des bêtes à options.
Un jour, j'aurais un tête-à-tête avec elle et assise en face d'elle sur le carrelage, armée de mon dictionnaire, j'essayais de la comprendre...
Un jour...

samedi 9 août 2008

22. Zweiundzwanzig

Carte de crédit:
(24,90 EUR) 40,93 CAN
(19,90 EUR) 32,71 CAN

Ben crotte... une autre bulle de péter!

"POCK!"

jeudi 7 août 2008

21. Einungzwanzig

Hier soir, j'annonce à mes amis une grande nouvelle, toute fière, en allemand:
- Ich nehme die End... die Ant.. die Enschat... die Entscheidune... gung.. dung.... Agggrrrr mehr Deutsch sprechen!

Bien que difficilement dit, ma mère d'accueil, elle, avait compris que j'avais pris la décision de parler plus allemand.
Mes amis non.
Ça a pété ma bulle.

"POCK!"

mercredi 6 août 2008

20. Zwanzig

Mon entourage immédiat vous le diront tous: je suis une Nutelacolique.
Par chez moi, le Nutella s'avale tant le matin, sur un pain que sur des pommes, des raisons, des crêpes ou même, sur mon doigt sans rien.

Il y a deux ou trois jours, j'ai eu une rechute...
J'ai acheté un pot de Nutella.
Et deux jours plus tard, il n'y était plus. (Et je me suis contenue!)

Je pensais que personne ne me comprendrait jusqu'à ce que je vois ça.

Ça me réconforte!

Heureusement que le Nutella est international!

P.S.: Pour comprendre, il faut savoir que ses filles et sa femme sont parties en vacances... mais vous devriez le lire... J'aime vraiment!

mardi 5 août 2008

19. Neunzehn

Tout à l'heure, en mangeant, je me suis pris d'envie d'écouter L'Auberge espagnole (mon film par excellence!) et après quinze minutes d'écoute, un passage m'a marqué:

"Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens, tout est inconnu, vierge.

Voilà plus tard, on aura habité cette ville, on aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments, on aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue, on l’aura pris dix, vingt, mille fois… dix, vingt, mille fois…

Noms de métro…

Au bout d’un moment, tout ca vous appartient, parce qu’on y a vécu, c’est ce qui allait m’arriver. Et je ne le savais pas encore.

Nom de métro.

Ce truc qui sonnait vaguement sourd s’ajoutait à la longue suite de noms, autrefois bizarre, qu’on traine quelque part dans un coin du cerveau. X c’est doucement glissé à côté de Y et de Z, puis A, B, C….. C’est devenu normal et familier.

Après, bien après, quand on est revenu à Paris, toute galère est devenu aventure extraordinaire. Y’a toujours ce truc idiot ou les jours les pires d’un voyage, les expériences les plus ratées sont celles qu’on raconte le plus aux autres."

Ce passage, avant d'arriver en Allemagne, avait monté au maximum mon niveau d'excitation à l'idée de partir habiter ailleurs. Aujourd'hui, je le vis et bien que ce soit toujours très excitant de se retrouver dans un endroit à "apprivoiser", la joie est ailleurs.

On la retrouve principalement dans le sentiment de familiarité, qui arrive tranquillement, sans vraiment qu'on s'en rende compte. On suit d'abord scrupulement la carte, les indications de directions, on attaque presque les passants lorsqu'un nom de rue n'apparaît pas sur notre bout de papier, convaincu d'être rendu à 25 kilomètres de l'endroit désiré...

Puis tranquillement pas vite, on fait des folies; on ferme la carte et on se perd, une ou deux rues à l'Ouest -pour commencer!- et l'impression de marcher les yeux fermés dans notre propre maison, sans se cogner, nous vient à l'esprit; les yeux grands ouverts, on ne se perd pas et on admire, avec plus d'assurance qu'il y a quelques jours.

Et les noms de métros ou de rues, imprononçables se transforment de Qoque à Kopke à Kröpke... et deviennent ensuite des lieux de rencontre où on sait, avec assurance, encore une fois, qu'on passera du bon temps.

Puis quand on décide d'abandonner à la maison la carte et le dictionnaire (ça fait lourd dans la sacoche et touriste au max..!), alors, la ville n'apparaît plus comme un monstre près à nous gober dans une rue sombre et inappropriée et alors, le sentiment d'être ici, en ville, comme un nouveau chez soi, nous rempli...

18. Achtzehn

La fille aux billets de 50EUR

Depuis un moment, j'ai l'habitude d'aller me chercher un moccachino dans un petit café près de chez moi, les matins où je vais jouer au parc avec la petite. Ça n'a pas pris de temps pour qu'un serveur (Maman, il est gay...) me remarque.

C'est peut-être parce que je commande toujours la même chose, pour emporter (je crois que ce n'est pas commun d'avoir un café "to go" étant donné qu'ils n'ont pas de top... youppi les brûlures!), parce que je suis toujours en guerre avec la petite qui refuse de mettre son chapeau, ou tout simplement, parce que, plus souvent qu'autrement, je paie mon moccachino à 1,50EUR avec un billet de 50... avec une certaine gêne, je dois dire..!

À la poste, aussi, je me suis fait remarqué de cette façon. Pour l'achat de deux enveloppes, à 0,15cents chaque, j'ai dû sortir un billet de 100EUR... C'était ma première fois à la poste... Depuis, la madame et moi, on se connaît bien...!

17. Siebzehn

Être fille Aupair, c'est recevoir de l'amour inconditionnel de la part d'enfants qui ne sont pas les autres.

Ainsi, hier, j'étais assise à la cuisine, quand soudain, la petite fille que je garde vient m'agripper la jambe pour me faire un gros câlin! Elle se frotte le visage sur mes bas de réchauffement, fait des petits bruits franchement mignons puis... renifle...

Ha! Voilà de l'amour inconditionnel des enfants... Utilisé les bas de sa gardienne comme Kleenex! Pourquoi pas...?!

16. Sechzehn

Depuis quelques temps, une tension alimentée par plusieurs sources grandissait en moi.

Je voyais apparaître à fréquence régulière dans mon porte-feuille des billets de 50EUR (chanceuse, hein?!) sans les voir disparaître... Ce n'est pas que le mot économie ne fasse pas parti de mon vocabulaire, mais c'est que j'ai une tendance à être effrayée de voir tant d'argent s'accumuler dans mon porte-feuille.... (Mettons..!)

Ensuite, bien que j'ai dû payé un gros 100$ de surplus de poids pour mes bagages (presque exclusivement remplies de linges et souliers....!), j'avais l'impression de "tourner en rond" dans mon garde-robe...

C'était donc une occasion rêvée de faire une pierre-deux coups: magasiner et dépenser! Vivement l'efficacité!

Mais l'Allemagne n'a pas un rayonnement mondial pour la mode... On ne mettra jamais à égalité Berlin avec Paris... Et encore moins Hanovre avec Londres... T'sé veux-dire..!

Ça m'a donc pris un peu plus longtemps que prévu pour trouver un magasin de linge dans mon style. J'ai rapidement fait le tour, agrippant au passage, robes et chandails, Jeans et T-Shirt et... miracle: je me suis rendue à la cabine d'essayage sans tendinite; avec seulement deux robes, deux chandails et une paire de Jeans.

Mais une fois rendue aux cabines, surprise! Pas de lockers. Je resors aussi rapidement que je suis entrée et me dirige vers d'autres cabines (c'est à ces moments-là que j'aimerais avoir le mot "touriste" écrit juste au-dessus de ma tête pour expliquer mon comportement... un peu étrange!)

Au deuxième cabines d'essayage, même chose... Aucune serrure! D'accord... Les Allemands sont une gang de tous nus qui aiment se montrer ou quoi?!

Riiiiiiiilaxe!

Ça fait trois semaines que je suis en Allemagne et j'ai encore jamais vu d'Allemand tout nu... ça devrait être un bon signe! Et pis... avec les soldes que j'ai sous le bras, ça vaut la peine d'aller essayer les trouvailles..!

C'est donc avec une certaine crainte que je me dirige vers les cabines du fond, celles où peu de personne passe -au cas où..! Après avoir pris des précautions (avoir fait dépasser volontairement mon pantalon en dehors de la cabine!), j'achète une robe (29EUR -ouch!) et un chandail long (19EUR -arrrgg!)

Je passe à la caisse et j'entends un "Neuneuneueun" (charabia auditif habituel encore indéchiffrable...!), je cherche l'écran et vois un magnifique 19EUR! Ma robe est en spécial par dessus quatre ou cinq autres spéciaux!

C'est d'accord, si les magasins économisent sur les lockers pour nous faire économiser, moi j'adopte le principe!

vendredi 1 août 2008

15. Fünfzehn

Apprendre l'allemand rapidement ou avoir l'air nouille

Qu'est-ce qu'on fait quand un gros camion est stationné en plein milieu de la piste cyclable, qu'il y a à peine un mètre entre les barrières piétonnes et le gros camion en question et que juste à côté, il y a un accès (le seul) pour continuer sur la route?

Si personne regarde, on continue sur la piste cyclable.
Si y'a un allemand dans le camion qui vous crie quelque chose, on continue sur la rue...

...pour finalement se rendre compte que le mec qui criait vous disait peut-être de continuer sur la piste cyclable...!

Ha! que j'ai eu l'air nouille..!

mercredi 30 juillet 2008

14. Vierzehn

Choc culturel: Les factures de cellulaire

Recevoir ma facture de cellulaire à Montréal était pour moi un moment d'extrême angoisse, jamais agréable. Bien sûr, recevoir des factures n'est pour personne une partie de plaisir, sauf que moi... j'étais avec Bell.

Je ne sais pas si c'est de la malchance, des mauvais tours du hasard ou de la persécution, mais je ne me rappelle jamais avoir reçu une facture de Bell sans m'être poser de questions, d'avoir eu envie de les appeler et/ou d'avoir bucher un gros 20 minutes à déchiffrer la dite facture.

C'est qu'avec Bell -vous le savez peut-être!-, vous avez vos frais de base, genre 25$, plus frais de 911, frais de 411, frais de réseau et service qui remontent à environ 10$. Ensuite, dans mon cas, j'avais un truc d'Amusement20 à 20$ pour ma boîte vocale, messages textes illimités et autres... mais j'avais également une autre ligne qui s'ajoutait et qui ressemblait à être des frais d'utilisation pour avoir dépasser le nombre de messages textes (supposément illimités...!) ou avoir utiliser Internet (alors que je sais même pas comment y accéder...!). Venait par la suite la ligne des interurbains et une autre encore pour les "doubles-interurbains"...

Ce qui fait qu'avec tout ce charabia, mon forfait de 25$ de base me coûtait entre... 75$ et 250$ par mois...



Pouvez-vous donc comprendre le choc que j'ai eu quand j'ai eu ma première facture de cellulaire à.... 4,04EUR? Et que la seule difficulté rencontrée lors de ma lecture était... la langue allemand?! J'en reviens pas encore..!

dimanche 27 juillet 2008

13. Dreizehn

En fin de semaine, je suis allée dans le petit village de Wiesenburg, surtout connu pour son château (schloss Wiessenburg) située dans l'Est de l'Allemagne. Magnifique fin de semaine où les traditions allemandes se sont succédés l'une après l'autre. Nous y sommes allés pour fêter l'anniversaire d'un ami de ma mère d'accueil.

La seule voiture disponible pour les habitants de l'Est


Nous sommes arrivés en début de soirée. Il y avait déjà quelques invités d'arriver et après avoir été porter nous valises dans nos appartements, (appartements qui donnaient sur le parc du château!), nous sommes redescendus pour manger du chili et boire de la bière.

La fatigue m'a prise vers 23h20 et lorsque j'ai voulu quitter, comme un mouvement de panique a envahi la foule. C'est que, lorsqu'on célèbre l'anniversaire de quelqu'un, il est de tradition de rester éveiller jusqu'à minuit. Pour me "maintenir éveiller", on m'a refilé un troisième verre de bière. Quarante minutes plus tard, un verre de champagne se trouvait dans mes mains alors que l'alcool et la fatigue avait presque raison de moi...!

Le lendemain matin, ma famille et moi avons décidé d'aller visiter le village de Martin Luther (1483-1546), soit Wittenberg.

Après avoir marcher un peu dans les rues, nous avons visité l'église où Luther a afficher ses 95 thèses en 31 octobre 1517 à la suite des abus de l'Église pour les Indulgences. Ces Indulgences fut un moyen pour l'Église de régler un "problème d'argent", car celles-ci étaient une façon pour les habitants d'acheter leurs pêchés.

Nous nous sommes par la suite arrêtés sur la place publique pour déjeuner et nous avons assistés à deux mariages. Comme les deux couples de mariés sont entrés dans l'hôtel de ville, j'ai demandé à ma mère d'accueil si c'était une mode ou une façon courante de se marier au civil plutôt qu'à l'église. Elle m'a répondu qu'en Allemagne, il était obligatoire de se marier à l'hôtel de ville et qu'à cause de cela, les gens célébraient normalement leur mariage deux fois (une fois à l'Église, une autre à l'hôtel de ville).

Place publique de Wittenberg (moi, j'ai mangé là où y'a les parasols oranges! Et l'hôtel de ville (qu'on voit pas) est l'immeuble à gauche complètement, le blanc!)


Lorsque le premier couple est ressorti, j'ai pu voir une autre tradition allemande. Il s'agit de découper un coeur déjà tracé dans un drap avec l'aide de petit ciseau...! Allez savoir d'où ça vient!

Nous sommes arrivés en début d'après-midi au château. Après une petite sieste (on dort tellement peu avec des enfants..!), nous sommes redescendus dans le jardin pour prendre le "kaffee kuchen", sorte de collation vers 15-16 heures de l'après-midi constituée de gâteaux que l'on prend (bien sûr) avec du café. Puis en soirée, nous avons pu mangé un vrai méchoui; un agneau (qui m'a d'abord levé le coeur en le voyant!) cuit sur des braises d'un feu de bois. C'est franchement meilleur que ça en a d'abord l'air!

Après ma sieste, j'avais passé l'après midi à marcher dans le parc où j'ai rencontré une fille avec qui j'ai discuté un peu. Après un moment, je l'ai complimenté sur sa robe, car elle était vraiment belle et elle semblait être fait de façon artisanale (en fait, c'est un morceau de tissus attaché au cou..!).

Le parc tel que vu de notre balcon

Quelques minutes plus tard, on arrive près d'un lac et celle-ci me fait état de ses envies. Si je comprenais bien, elle désirait se faire bronzer nue dans le champ et aller nager dans un lac du parc. Soudain, des doutes sur son orientation sexuel me viennent à l'esprit et un désir pressant de rentrer au château s'en suit. Tant bien que mal, je réussis à la convaincre que je n'en ai pas du tout l'envie et on continue notre chemin. Dès mon arrivée au château (saine et sauve!), je tente de rejoindre ma mère d'accueil qui était justement en train de parler avec des Françaises (ça fait toujours du bien de rencontrer des gens qui parlent français!)

Le lendemain, avant d'aller déjeuner, je fais part de mon "étrange" rencontre dans les jardins du Schloss Wiesenburg. Elle me dit alors qu'ici en Allemagne, c'est chose commune que de se faire bronzer nu ou de se promener nu (à la maison, bien sûr!). Elle raconte même que les saunas sont mixes et qu'il est obligatoire de se mettre nu! (Hum! Pas de sauna cette année, j'ai l'impression!)

Un déjeuner typiquement allemand nous attendait: pains, Brotchen et saucisses! Je me suis contenter de manger les céréales préalablement acheter à l'épicerie la veille avec ma mère d'accueil, chose qui a -selon ses dires- choqués les allemands autant que si quelqu'un déjeunait avec un T-bone... Enfin! Différentes moeurs, quoi!

Une fin de semaine dans un esprit très allemand, mais très agréable tout de même!

mercredi 23 juillet 2008

12. Zwolf

Être là pour aider. C'est le pourquoi de moi en Allemagne. La raison de ma migration. Le but ultime à accomplir ici. Je suis Aupair; j'aide les parents à s'occuper de leur enfant (heureusement, il n'y en a qu'une seule!)

De façon globale, je suis plutôt satisfaite de mon travail et du résultat que j'obtiens à la suite de longues séances de "gilou-gilou". Je veux dire, après une semaine et demie, c'est un miracle d'avoir pu donner à une enfant carnivore des concombres. Ou alors, d'avoir insérer dans sa petite routine l'infernale exercice de se brosser les dents après chaque repas sans qu'il n'y ait trop de pleurs. Ou encore, d'arrêter (presque) tous drames existentiels en l'espace de 2 ou 3 minutes. J'veux dire, c'est quand même un peu bien, je crois, non?

En plus, je suis "quand même" estimable sur le plan travaux domestiques. Il faut dire que y'a une femme de ménage qui vient une fois par semaine, mais il y a tout de même des trucs qui ne peuvent pas attendre, comme le linge, nettoyer la table, le comptoir, etc.

Je me sens donc très efficace dans mon travail.
Cependant... l'erreur est humaine.

Et normalement, lorsqu'on fait une erreur, on recule d'un pas ou deux.

Hmmm. Mettons que je recule à shots de six-sept!

Comme hier, quand j'ai mélangé le bouton de la lumière avec celui de la sonnette stridente... à minuit et demi...
Vivement le réveil du bébé.
Ses pleurs jusqu'à 1h30 du matin.
Et ma mère d'accueil, exténuée, qui devait se réveiller à cinq heures du matin!
On se sent.... comment dire... cheap dans ce genre de situation!

mardi 22 juillet 2008

11. Elf

D'une ville à l'autre, les moyens de transport diffèrent parfois de beaucoup. Ainsi, à Montréal, par exemple, la voiture, l'autobus et le métro sont les modes de transport les plus utilisés.

En Allemagne, c'est tout autre. La bicyclette est si utilisée qu'elle a priorité sur tout (sauf sur le virage à droite -que je saisis pas encore bien!) Les jeunes et les moins jeunes apprécient le vélo pour sa commodité pour les distances trop courtes pour être faites en autobus/métro/train/voitures mais trop "longues" pour être faites à pieds -ce qui représente un assez grand pourcentage des déplacements, je crois.

C'est ainsi que samedi soir, vêtue d'une robe, j'ai embarqué sur un vélo accompagnée d'une autre fille Aupair, elle... chaussée de talons hauts! Spécial? Non... on avait à rejoindre un autre groupe de filles en vélo.... elles aussi habillées en robes de soirée.

On aurait dû se ramasser une gang de petites filles habillées en robe sur des vélos (j'ai des souvenirs d'enfance de randonnées de quartiers en vélo avec des amies...!) mais le problème... c'est que je n'ai pas fait de vélo depuis au moins 10 ans!

Après avoir pris trois verres de vin au souper, pour célébrer les 15 ans de vie en Allemagne de ma mère d'accueil, ce n'était peut-être pas la meilleure des idées!

Le vélo, déjà un peu grand, représentait pour moi un défi de taille: Comment conjuguer élégance, vélo et robe? Impossible. Et puis, même si le vélo, ça ne s'oublie pas, il faut quand même se réhabituer! Rajoutez à ça le fait que j'étais déjà un peu pompette par l'alcool du souper... ça promettait d'être toute une aventure!

J'ai eu l'air stupide sur 25 mètres environ... juste le temps qu'on rie assez de moi et de se rendre compte (à mon grand soulagement!) que les roues étaient dégonflées! Non mais... vous m'auriez vu sur un vélo, en robe, à la fin d'une soirée?

Sortez les caméras!

lundi 21 juillet 2008

10. Zehn

Se débrouiller pour se faire comprendre dans une langue qui n'est pas la nôtre demande parfois "un brin" (beaucoup!) d'imagination...

Ainsi, en entrant au Schützenfest, une odeur semblable à celle d'une crème brûlée en train de chauffer est venue me chatouiller le nez:
- Hmmm! Das stinkt gut!!
Traduction: "Ça pue bien!!"
...!
Original!

Le peu de mots qu'on connaît nous entraînent quelques fois à dire plus de mots qu'il devrait en avoir pour dire quelque chose de court:
Deutsch ist schwier und English ist gegen mit Deutsch.
Traduction: L'allemand est difficile et l'anglais est le contraire de l'allemand.
Réalité: L'anglais est facile en comparaison à l'allemand.

Une autre fois, dans la maison, alors que je cherchais le balai:
- Hey! I'm looking for the... hmmm... the (geste d'une fille qui passe le balai...)
- Hmm..? The what?
- Hmm... You know the "shik, shik" (geste d'une fille qui passe le balai avec bruit de balai...!)
- Heu?
- Heuuuuu... You know, the "car" of the witch, to fly in the sky!

Une autre, très complexe:
- (Moue d'interrogation et dessin dans les airs du point d'interrogation) nicht "glou-glou" (son accompagné du geste de boire) in a bar ober in a café? Ich (imitation d'une fille qui a peur) das (pointe le ciel) "gluck-gluck-gluck-shiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!" (avec doigts et mains qui bougent de haut en bas). Ich liebe nicht sein mit wasser. (Traduction: Je n'aime pas être avec l'eau.)
Traduction intégrale: Pourquoi ne pas aller boire dans un bar ou un café? J'ai peur qu'il pleuve et je n'aime pas être mouillée!

Parfois aussi, quand on se retrouve avec des gens qui parlent différentes langues, on mélange un peu celles qu'on connaît déjà:
- Darum no vamos a la discotheca mit them?
- Was??
- I mix all languages... Désolé... heu... sorry!

Comme l'immersion linguistique est une situation où l'apprentissage se fait (et doit se faire) vite, il faut développer des trucs pour se rappeler des dizaines de mots nouveaux qu'on apprend chaque jours:
- Was ist (imitation d'une fille qui force)?
- You mean... difficult?
- Ja.
- Schwier.
- Shwa-eur.
- Nein! Schwier.
- Sveur, swar, sfiaw...?
- Nein, nein, nein! "Schwier"!
- Haaaaaaaaaaa!! "J'faire!"
- Ja!!!!!!!!!!!! Gut!!

On vient aussi à se créer de drôles d'images en association avec les mots. Vacances en allemand est "Umlaud", mais on (je!) l'entend "hum-la-u't". Pour une raison quelconque, c'est l'image d'une fille avec des lulus sur le bord d'une piscine à vagues en train de faire du cerceau qui m'est venue à la tête... Kitsch à souhait et... pas tout à fait la définition que je me fais du mot vacances!

Et pour finir, quelques vieilles:
- So... you are going to the "crunch" every Sunday?
- The what?
- Hmmm.. the crunch... the chtunch... the God's House!
- The church!!

- Can I have mushrooms, carrots, red and green peppers and those little green trees?
- Brocolis?
- Heu... yeah... brocolis please!

- I need some pepper.
- Pepper?
- Yes.
- We don't have pepper here.
- How comes?!
- Do you mean "paper"?
- ... Yea...

dimanche 20 juillet 2008

9. Neun

Ce qui est fantastique de vivre dans un rayon de cinq kilomètres, c'est de pouvoir sortir le soir dans des clubs ou bars au centre-ville et de revenir à pied chez soi en 15 minutes.

L'Europe a bien pensé le Nightlife...!

(Hum....!)

vendredi 18 juillet 2008

8. Acht

La bouffe allemande (des saucisses, du pain, des patates, des saucisses, du pain et encore des patates), outre le fait qu'elle soit un peu "limitée" reste tout de même extrêmement surprenante, car il est probablement possible de manger de la saucisse à tous les jours, sans pour autant que ce soit la même sorte de saucisses et ce, pour au moins un mois -sans joke!

Le truc le plus surprenant cependant, c'est que dans les petits Imbiss (casse-croûte qu'on trouve partout où l'on mange généralement debout), on ne retrouve habituellement que trois sortes de saucisses: la Currywurst, la Schinkenwurst et la Bratwurst, c'qui fait que même si on aime beaucoup la saucisse (comme moi), on s'en lasse rapidement (comme moi)!

Assiette de saucisse, de salade et de salade de patates à la moutarde (j'pense) dans un restaurant

mercredi 16 juillet 2008

7. Sieben

Deux jours après mon arrivée, je suis partie à Hambourg. Nous avons couchés au Gastwerk Hotel, une ancienne usine de gaz restaurée en hôtel de luxe quatre étoiles (ou cinq?!). Le nom forme en allemand un jeu de mot; Gast signifie invité et Werk "cher", donc "Chers invités"... on comprendra le lien avec l'usine de gaz (Gas en allemand..!)

Le "Rathaus", l'hôtel de ville d'Hambourg


Hambourg est une ville portuaire de 1,8 millions d'habitants. C'est la deuxième plus grande ville d'Allemagne (après Berlin) et le premier port en importance du pays. Géographiquement, elle se trouve au Nord, à l'embouchure du fleuve Elbe et se trouve assez près de la Mer du Nord.

Vue sur un canal, tout près du Rathaus


Hambourg, comme la plupart des villes d'Allemagne (d'Europe?!), possède plusieurs petits quartiers bien distincts, dont celui d'Altona. Un nouveau développement est en train de se bâtir également dans le Blankenese, où des entrepreneurs ont eu l'idée d'acheter les greniers (usines et manufactures du port) pour en faire des complexes de luxe... des paradis de luxe plutôt. Lorsqu'il sera fini, ce sera un des endroits les plus chers à vivre en Europe.

Une autre vue


Mais j'ai principalement concentré mon énergie sur le centre-ville d'Hambourg, avec l'impression parfois de me retrouver à Venise. Un tour de bateau offre même de visiter ces canaux... c'est donc pourquoi j'ai choisi de prendre le Kanal Tour... pour finalement, me ramasser en plein milieu du lac avec le mal de... lac?!

L'entrée du St-Michaels Kirsche


J'avais tout de même la détermination de faire l'autre trajet de bateau mais le tour de deux heures m'a achevée! J'ai donc continué ma route -à pied et en autobus!- pour aller jusqu'au St-Michaels Kirche, monter dans sa tour, redescendre et aller ensuite à la St-Nikolai Kirche.

Deux vues de la tour de l'église St-Michael, dont la première qui donne sur la St-Nikokai


L'église a été bâtie entre 1845 et 1874 pour être détruite presque un siècle plus tard par l'opération Gomorrha, en 1933. Les restes de l'église sont une commémoration pour les victimes de la guerre. Hambourg a, en effet, été l'une des villes les plus touchées par les raids des avions pendant la Deuxième Guerre mondiale. Edith Breckwoldt a fait "L'Ange Terrestre" en 2003 en cet honneur sous laquelle on peut lire en différente langue: "Prends ma main et je te conduirai d'où tu viens."

L'oeuvre d'Edith Breckwoldt devant la tour de St-Nikolai


Un tour de 75 mètres nous mène au clocher où on a une vue spectaculaire (mais moins qu'à l'église St-Michaels!) sur la ville d'Hambourg.

dimanche 13 juillet 2008

6. Sechs

Aujourd'hui, nous sommes allés au Shuschzenfest...
(Recherche Google... aucun résultat)
au Schluchzen fest
(Recherche Google... aucun résultat)
(Recherche dans le dictionnaire... Schluchzen: sangloter...! Mon Dieu! C'pas ça du tout!)
Troisième tentative: Schutzenfest
(Recherche Google... 1 100 000 résultats... bon!)
(Recherche dans mon Robert: Protéger... Ha! Ça a de l'allure! Ça doit être ça!)

Le Schützenfest est un festival traditionnel qui a lieu à Hanovre, mais aussi, partout à travers le monde, pour célébrer les chasseurs et tireurs... (ou un truc du genre..!) À Hanovre, c'est le plus important et gros (d'après ce qu'on m'a dit!) festival du genre.

Nous y sommes donc allés toute la famille pour profiter de la belle journée, manger de la Currywurst et faire un tour de grande roue! J'ai aussi goûté au traditionnel Schnapp (dans ma tête, une petite liqueur alcoolisée sucrée aux fruits... à mon visage, on voit bien que c'est pas ça du tout!)

Voici quelques photos:
1- Le stade de soccer d'Hanovre, très beau!


2- Une vue du Maschsee Nord, le lac d'Hanovre.


3- Une vue de l'Hotel de Ville d'Hanovre... notre maison y est sans doute, mais je ne saurais vous dire où exactement!


4- Le fameux Schnapps!