mardi 7 octobre 2008

37. Siebenunddreißig

Pendant mon séjour à Sardaigne, j'ai eu la chance d'aller à Bonifacio, en Corse (France pour les incultes...) pour la modique somme de 25EUR. (J'attends des claques de jalousie à mon retour à Montréal, maintenant!)

Ferry de la Maddalena... très, très tôt le matin!


Bonifacio tient son nom du marquis de Toscane, Boniface II, seigneur de Calcosalto au IXème siècle, car autrefois, la ville s'appelait Calcosalto, venant de Calco: rocher de craie et Salto: sûreté, ce qui donne, je vous le dis, une bonne idée de son apparence (en hauteur sur des rochers blancs!) Le port de Bonifacio est en effet, un des plus sécuritaire dû à sa situation géographique et j'ai nul doute qu'il était assez aisé de défendre cette ville contre les envahisseurs au fil des siècles!

Les premières traces d'occupation de la Corse remonte dès l'époque néolithique, (5000 à 2500 av. J.-C.) mais les premières mentions commencent à apparaître qu'en 1195. En 1528, les habitants de la ville sont touchés par la peste et des 5 000 habitants, 4 300 mourront.

Ensuite, plusieurs guerres s'enchaînent et comme c'est un blogue sur mon voyage et pas un cours d'histoire, vous pouvez toujours faire un tour sur Wikipédia ou autre...

Je suis partie de la Sardaigne le 19 septembre, vers 5-6 heures du matin afin d'arrivée en Corse en début d'avant-midi. Le trajet, initialement, ne doit prendre qu'au maximum, deux heures. Il faut compter 25 minutes de traverser entre l'île de la Maddalena et l'île de Palau puis ensuite 20 minutes d'autobus à travers les montagnes russes de la Sardaigne (j'ai eu mal au coeur à mon retour pendant la nuit!) et une heure de traversée de Santa-Teresa Galluara à Bonifacio. Oui... vous m'avez compris... 1h40 ça ne fait pas 6heures du mat à l'avant-midi.

C'est que l'autobus de Sardaigne sensé faire la correspondance entre Palau et Santa-Teresa n'est pas coordonné avec les ferry et que les ferry, parfois, ne passent plus à une certaine heure du jour.... (bref... c'est l'Italie..)

Donc après un loooong voyage même pas supposé d'être long, j'arrive en Corse en compagnie de deux Lituaniennes que j'avais repérée à l'arrêt d'autobus de Palau et qui semblait être aussi incertaines que moi!

Notre chemin se sépare à l'entrée de la ville, au kiosque d'informations magnifiquement bien organisé. D'abord, on n'a pas besoin de le chercher; on entre dans la ville et BANG! on tombe dessus et ensuite, il donne les places disponibles dans tous les hôtels de la région. Je déniche donc un petit bungalow à 80EUR la nuit -ce qu'il y avait de moins cher dans la ville..! et je vais déposé mes trucs. Il est midi et j'ai une petite fringale. Je déniche une pizza bonifacienne (pointe carrée avec une sauce tomate, fromage et un truc vraiment dégeulasse qui ressemble à des olives mais c'était pas des olives.... c'était plus affreux au goût que ça!) pour trois fois rien. Heureusement, il n'y avait que deux de ces affreux trucs noirs-là et le reste de la pizza est bonne!

Je suis donc le chemin du port qui monte en direction de la Haute-Ville. Question d'orgueil, comme je me suis ramassée à souffler au tier et au deux-tier du chemin, j'ai joué la touriste en prenant des photos de la vue qui grandissait derrière moi! Arrivée en haut, je tombe sur la plus belle chose du monde que j'ai jamais vu! Des falaises blanches qui tombent dans une eau turquoise. J'en avais des frissons! Et puis, au dessus de la tête, Bonifacio jouait les casse-cous avec ses maisons qui se confondaient avec le début de la falaise.

L'allée qui monte vers la Haute-Ville


Trois chemins s'offraient à moi: Je pouvais descendre (mais après avoir souffler comme une bonne pour montrer, fallait être fou de redescendre! Même si c'était pour aller sur une plage!), je pouvais encore monté vers la Haute-Ville (mais là, wooow...!) et puis ensuite marcher vers la gauche et m'abandonner sur un petit chemin de randonnée pédestre, ce que j'ai opté! J'ai donc marché pendant un peu plus de trois-quatre heures sur le bord des falaises de calcaire en me demandant comment c'était possible de ne jamais avoir mis les pieds ici!

Un arrêt sur le chemin avec la Haute-Ville derrière moi


À mon retour, une autre pizza à 1,35EUR s'impose. La bouche pleine, et le dos tout en sueur, je décide d'aller à ma chambre pour me doucher et me changer un peu avant de retourner dans la ville. Mais dès mon arrivée dans le port, il y a ce mec qui, de son kiosque, me hèle. Je lui souris -la bouche pleine!- et lui envoie la main! On commence à parler un peu de ce que je fais ici, de comment je trouve l'endroit et puis on parle des promenades en bateau qu'on peut faire pour visiter les grottes de Bonifacio. Il décide de me l'offrir et j'ai donc un rendez-vous avec lui le lendemain! On continue à parler, son cousin vient nous rencontrer et on décide de se rencontrer le soir même pour un petit café -car mon idée d'aller clubber à Bonifacio est irréalisable (pas de discothèque, ici!)

Le port de Bonifacio à mon retour de la randonnée


Le lendemain, j'entreprends un tour de vélo vers une plage située un peu à l'écart de Bonifacio dans l'idée de faire du surf, mais le vent est trop fort et il est impossible de même sortir les kayaks, je profite tout de même de mon vélo pour continuer mon exploration et je m'élance vers le chemin qui mène vers l'île de la Sardaigne. Au point le plus près, je rencontre un Londonien qui me décharge ses mauvaises expériences avec le métro londonien (ça avait vraiment l'air d'être aussi pénible que si un membre de sa famille venait de mourir!) en comparaison avec les métros et trains de l'Allemagne plus qu'efficace.

En après-midi, je vais faire ma balade en bateau question de me relaxer les jambes après mon excursion en vélo. Puis à mon retour, une séance de magasinage s'impose: la température refroidie et je n'ai aucun pantalon à me mettre sur le... dos?!

Le chapeau de Napoléon, une grotte en forme de... chapeau de Napoléon!


La troisième journée à tant qu'à elle était réservée à me promener dans la Haute-Ville, à visiter le gouvernail de la Corse, les escaliers du roi d'Aragon ainsi que le cimetière de Bonifacio et les remparts. Vers 4 heures de l'après-midi, je dis au revoir à mes nouveaux amis de la Corse et prends le ferry en direction Sardaigne, avec, je dois l'avouer, un petit serrement au coeur et l'espoir de pouvoir y retourner pour y faire le tour en vélo!

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