vendredi 20 juin 2008

2. Zwei

Partir -comme déménager- est un véritable casse-tête de paperasses interminables dans lequel on finit indéniablement par se perdre. En faisant mon changement d'adresse à la RAMQ, SAAQ, AFE, RRQ, LE et chez Bell, Accès D, Desjardins, Assurance X, Poste Canada, Médecin Y, Dentiste Z et autres, je me suis rendue compte que j'existais sous la forme de numéros alléatoires dans des organisations d'abréviation qui me viennent en tête une fois toutes les deux ans - ou à peu près..!

On a beau faire une liste, pour une raison que j'ignore, celle-ci n'est jamais exaustive et à chaque point, un élément nouveau et imprévu se rajoute pour faire en sorte que la liste ne réduit jamais... C'est comme un rêve où on n'arrive jamais à la ligne, qui pourtant, semble à quelques mètres de nous! Sauf que là, ce n'est pas un rêve et que le chemin est moins défini qu'une ligne droite, autrement dit, l'impression constante de flotter dans le vide sans savoir où on va et quand est-ce que la liste de personnes à rejoindre sera épuissée!

Vaguement décourageant!

mercredi 18 juin 2008

1. Ein

C'est étonnant parfois de se rendre compte à quel point il est difficile de bien cerner une situation, ou à quel point, soudain, celle-ci nous apparaît démente.

Je pars en Europe dans moins d'un mois, et ce, pour un an. Destination: l'Allemagne. À quel moment j'ai choisi cela? La décision s'est tellement étendue à travers l'année 2007-2008 qu'elle s'est presque imposée d'elle-même!

C'est peut-être un peu pour cela que j'ai toujours un peu de la difficulté à croire que je pars, que je quitte le Canada. Avant que mon délai de trois mois ne s'écourte à un mois et demi, je n'avais pas bien saisi le sens des mots: "Partir" et "Quitter" et de tout ce qu'ils impliquaient.

Enfin, aujourd'hui, ce matin, j'ai eu une de ces prises de conscience qui font réaliser que le temps est une chose très relative. Qu'un mois puisse soudainement se transformer en trois semaines en l'espace de deux-trois jours (car on arrondit toujours..!), m'a fait paniquée. Trois semaines...

Et cette panique m'a fait réaliser qu'il était peut-être temps de commencer mon blogue, car le voyage, à mon sens, commence bien avant l'embarquement dans l'avion...! Le voyage, il commence dès que l'idée des adieux devient concrète! Et c'est le cas pour moi...!