mardi 26 août 2008

28. Achtundzwanzig

En devenant fille Aupair (et peut-être mère), on perd certains talents et qualités qu'on avait jugé acquis...

La cuisine:
S'il y avait une échelle pour déterminer le talent culinaire qui ressemblerait à cela:
Niveau 1: Kraft diner et pizza pochet
Niveau 2: Spaghetti et risotto
Niveau 3: Canard confis et piato misto

Je crois que je me situerais une coche plus haute que le niveau 2. Mais en devenant fille Aupair, je me vois recalée presque au niveau 1. C'est que, même avec un spaghetti primavera de niveau 2 +1 coche, il est possible de tomber en bas complètement de l'échelle.

Voici la chose:
Les pâtes sont presque prêtes, les légumes aussi et l'enfant est en liberté. Pour une raison quelconque, l'envie me prend de commencer un lavage. De toute façon, il reste deux minutes avant que tout soit prêt et puis, le temps nécessaire pour mettre le linge dans la laveuse et la partir est estimé à 1:30 minute, gros max (j'ai eu un entretien avec la machine à laver..! Ça va plus vite!)

Mais voilà que soudain: "BOOM!" J'accoure, tente de rire, de convaincre que le "BOOM" -qui semble quand même en être un gros- ne fait pas mal. Rien à faire. Cherche le toutou qui console. Cherche la bouteille d'eau qui fait du bien. Trouve pas. Pendant ce temps, l'enfant, toujours en liberté parce que, quand même, après un "Boom", on revient sur terre, trouve le moyen d'aller dans la salle à lavage. Panique chez l'Aupair: déréglage de la laveuse, boutons, garde-manger, etc... J'accoure en sens inverse, ramène la petite dans le salon et tente de l'occuper avec un livre trouvé dans une craque du divan. Mais là... le lavage est toujours pas fini... mais les deux minutes par contre....!

Résultat de l'opération: Spaghetti qui colle au fond de la casserole et légumes brûlés! Bonne appétit!

Planifier les besoins d'une activité:
C'est une chose qu'on fait sans y penser. Vous allez au gym, vous vous habillez en conséquence, apportez une serviette, un cadenas et voilà, le tour est joué. Pas plus que n'importe qui, j'excellais dans la planification de mes besoins, oubliant parfois certains trucs, mais rien de très, très grave, en général.

Voilà qu'en devenant Aupair, cette qualité me fait défaut.

Planifier le bain. Me voilà avec la petite sur un bras et le coussin de la table à langer dans l'autre, avec un pyjama, une couche et la crème pour les fesses. Je monte l'escalier, fait couler le bain, prépare la petite, la mets dans l'eau.
Et zou, à peine les deux pieds ont touchés l'eau que je la ressors... Où est le savon? Cherche dans les armoires, fouille un peu puis trouve. Retour dans l'eau...
Zouuuu! Retour sur le plancher; j'ai oublié la débarbouillette.
Et zou, retour dans l'eau. Pour vrai, cette fois-ci.
"Splich-splach", on s'éclate, on joue avec les canards "Nard, Nard" puis zou, on sort de l'eau...

Mais merde... Où est la serviette? Où est la serviette?! La petite, la tête toute mouillée, me regarde presque frigorifiée.

- Oui, oui.. je sais.. j'en oublie des choses, hein?! Bon... allez viens! On va aller chercher la serviette ensemble... en bas... loin, loin, loin.

Et bien évidemment, alors que malgré tous les "splich-splach" fait dans l'eau, j'avais réussi à ne pas me mouiller, voilà que mes efforts sont récompensés par d'adorables câlins... tout mouillé.

Résultat: Petite sèche, linge mouillé et lac sur le plancher... de la salle de bain à l'étage du dessous....

27. Siebenundzwanzig

Depuis un moment, j'aime parlé allemand... enfin.. essayé de parler en allemand parce que j'éprouve de moins en moins de difficultés à communiquer mes idées. Cependant, le manque de vocabulaire est une embûche de taille qui m'amène une frustration presque aussi grande que celle d'un enfant trop petit d'un demi-centimètre pour pouvoir attraper ce qu'il veut.

Cet après-midi, je magasinais (encore) dans un magasin où, quelques semaines plus tôt, j'avais repéré un béret de laine mauve. Le prix m'avait fait hésité à l'acheter et je m'étais promis de revenir plus tard... Cependant, aujourd'hui, il n'y était plus. Mais après avoir fait tous les rangées du magasin sans l'avoir vu, je décide d'aller demander à une vendeuse.

- Bitte... Ich mochte das Hat, aber nicht mit das...
(Pardon.... J'aimerais ce chapeau mais sans ça (le "ça" équivalent à une petite calotte -mot manquant dans mon vocabulaire)

La madame me demande d'attendre, revient un peu plus tard et me sort un discours long comme le bras -où je ne saisis aucun mot... à vrai dire, je me demandais si elle me parlait vraiment...- pour me dire qu'elle n'en avait plus.

Un début de frustration apparaît, mais je n'en fais pas trop un cas et je passe à la caisse. Après avoir scanner mes articles, la caissière m'annonce le prix -que j'avais décidé de comprendre sans regarder l'écran... Cela me prends plus de temps que prévus et impatiente, la caissière me montre de son doigt furieux l'écran: 23,90EUR.
- Entchudigung! Entchudigung!
(S'cusez, s'cusez!)

Je sors du magasin encore un peu plus frustrée... mais bon, pas pour en faire tout un cas. Je me dirige alors vers Idee, un magasin style Omer de Serre. J'arrive à demander -et à me faire comprendre- à une vendeuse si elle a des crayons pour écrire sur du papiers noirs, je trouve tout ce qu'il me faut; de la gouash... ça sonne un peu allemand, mais c'est loin de l'être! Puis je passe à la caisse.

Là encore, mon défi, c'est de comprendre combien ça coûte sans regarder. Je réussis et je suis vraiment fière de mon coup... jusqu'à ce que la caissière me demande, alors que je cherche mon change dans mon porte-feuille:
- Mochest du eine Tüte? (Veux-tu un...?)
- Wi bitte? (Quoi?)
- Eine Tüte? Mochest du eine Tüte?
- Was? Eine... eine was?!
- TÜ-TE!

Et d'un geste impatient (pas la patience incarnée, les Allemands, il semble!), elle me montre un sac de plastique.

- Ha! Entchudigung! Nein!
- English?!
- Ja! Genau!
Et la voilà qui me répète en anglais le 4,50EUR que j'avais déjà compris en me pointant l'écran...

Non mais...! Tüte... tu parles d'un mot... Tasche j'aurais compris mais Tüte... Pffff!

mardi 19 août 2008

26. Sechsundzwanzig

La semaine passée, je suis allée ouvrir mon première compte de banque allemand. Une chose m'a frappé... Alors qu'aux États-Unis, on reçoit un fusil comme cadeau de bienvenue, ici, en Allemagne, c'est des billets de cinémas et un mini-sachet de pop-corn sucré dans un faux emballage de bobines de cinémas...

Différente cultures, différents moeurs...!

25. Fünfundzwanzig

Le vrai sens de: Priorité piéton

Au Québec, le code de la route est régi par le principe suivant: "Priorité piéton". Cependant, entre la théorie et la pratique, il y a une marge assez... importante. Devenu monstre derrière leur Hummer, les Québécois (de Montréal?!) montrent les dents, écument et menacent des yeux les piétons qui osent mettre le pied dans la rue avant qu'ils ne soient passé. Plus souvent qu'à son tour donc, le piéton se retrouve coincé sur le trottoir, à attendre la lumière du symbole piéton qui ne vient jamais.

C'est dans cette état d'esprit -les voitures sont des monstres impatients avec qui on risque la mort- que je suis venue en Allemagne. Mais le principe "Priorité piéton" est aussi en fonction ici. J'ai beau me dire que leur Smart ne ferait pas de mal à Bambi, qu'ils ne roulent qu'à 25Km/h et qu'ils ont quinze fois le temps d'arrêter d'ici la traverse piétonnière, je n'arrive toujours pas à y mettre le pied.

Et lorsque les voitures arrêtent pour me laisser passer, alors que j'ai visiblement arrêté ma marche pour leur céder le passage, c'est une course contre la montre: pas plus de trois secondes sinon, tant pis, de la bouillie de Marilyne sur le pavé de l'Allemagne. Mais finalement, rien, qu'un signe de la main de la part de l'automobiliste en signe de gratitude pour m'être dépêcher et un air d'incompréhension dans mon visage... même chose... à chaque fois.

Traumatisme montréalais, j'imagine...

samedi 16 août 2008

24. Vierundzwanzig

Le Maschseefest est un festival annuel de trois semaines célébré depuis 1986 et qui est très attendu à Hanovre. Des millions de personnes de partout à travers le monde (moi!) y viennent pour se distraire au bord du lac et profiter des spécialités culinaires de la région.

Maschseefest (je tiens la bière de mon amie..!)


Une des spécialités d'Hanovre est une boisson alcoolique composée d'une bière sombre et très fermentée avec un schnaps de 32º. Pour boire, on superpose le verre de bière et celui du schnaps en les coinçant entre nos doigts, de telle sorte que les deux boissons se mélangent ensemble en les buvant. Ça demande un peu d'expérience et de pratique.. un peu aussi comme pour apprendre le nom de cette spécialité...

En fait, la première fois que j'y ai goûté, ce fut au Schützenfest, avec mon père d'accueil. À l'époque, j'appelais ça un schnapp. Ensuite, ce fut lors d'une soirée avec mes amis... J'ai saisi que la première syllabe: Luth. Puis le lendemain, après avoir parler de notre soirée, j'en ai saisi un plus long bout: Lutché.

Quelques jours plus tard, nous retournions au Maschseefest et... tradition veut qu'une autre tournée de.. de quoi? De Lutchéluge.. Lutchélaga? Ok.. une autre tournée de Lutchélaga soit lancée!

Une de nos tournées!


Aujourd'hui, en parlant sur ICQ -mode de communication par excellence en Allemagne-, j'apprends que le fameux Lutchélaga est en fait un fameux lütje lage. Ha bon...

Lutchélaga.
Lütje lage.

Ouin.. ça sonne un peu plus exotique...!

Comment boire du lütje lage avec style!

vendredi 15 août 2008

23. Dreiundzwanzig

Vous savez, quand vous partez vivre à l'étranger, dans une langue inconnue, vous vous attendez à souffrir du manque de communication ou de la difficulté à parler et à obtenir ce que vous voulez vraiment.

Avant de partir, j'avais vraiment réfléchi à la question. Je peux toujours me débrouiller en anglais, que je m'étais dit, mais l'option de passer mon séjour en Allemagne à parler anglais avec des Allemands me semblait un peu... inadéquate et même irrespectueuse vis-à-vis mon contrat d'Aupair et de l'Allemagne.

Je m'étais résignée à "souffrir" de solitude pendant mes premiers mois en Allemagne pour cette raison. La difficulté étant même supérieure puisque je ne peux commencé mes cours d'allemand avant le début du mois d'octobre...

Cependant, la barrière de la langue ne m'a pas empêché de me faire un assez grand réseau d'amis en l'espace d'un mois et même, d'entrée en contact avec des Allemands. (Une p'tite tape dans le dos..! Chapeau Marilyne!)

Autre que la difficulté de me faire des amis, j'avais aussi prévu sur la liste des problèmes dû à la langue celui d'obtenir ce que je voulais, comme dans les restaurants ou les cafés, par exemple. Et malheur à moi, j'ai toujours tendance à demander quelque chose en plus ou en moins sur ma commande... Bref, j'allais souffrir terriblement de ce manque de crème fouettée et de chocolat dans mon moccachino! Mais bon, quand y faut, y faut!

Sinon, outre les amis et le resto, je m'étais prévu des maux de tête et une fatigue constante pour l'effort fourni pour comprendre ce qu'on essaie de me dire... les maux de tête se sont soldés par des sourires compréhensifs et des "hum-hum" attentifs à l'attention de mes interlocuteurs pour leur faire comprendre que je suis la conversation parfaitement... alors que c'est tout le contraire! Et la fatigue est plutôt due à mes heures de dodos limités par ma "double-vie"... soit celle de l'Aupair responsable et celle de la Montréalaise partie découvrir le nightlife en Allemagne avec ses nouveaux amis!

Je m'étais attendue aussi à me sentir frustrer de ne pas comprendre totalement la situation dans laquelle je me trouvais et à saisir les conversations autour de moi. J'avais vu juste mais la frustration est plus grande que ce que je ne l'aurais cru. Résolution du problème: prendre mon mal en patience et philosophie du judo; c'est-à-dire transfère d'énergie. Ma motivation d'apprendre l'allemand est franchement plus grande après avoir passer une dizaine de minutes à tenter de comprendre ce qui se dit autour de moi!

Cependant, malgré toutes les réflexions que j'ai pu avoir sur les difficultés que j'allais rencontré, je n'ai jamais pensé, un SEUL instant, pouvoir me casser la tête autant sur la laveuse et la sécheuse à linge! Je veux dire... Start...! That's it! Quoi d'autre?!

Ben non. Les sécheuses allemandes sont des bêtes à options.
Un jour, j'aurais un tête-à-tête avec elle et assise en face d'elle sur le carrelage, armée de mon dictionnaire, j'essayais de la comprendre...
Un jour...

samedi 9 août 2008

22. Zweiundzwanzig

Carte de crédit:
(24,90 EUR) 40,93 CAN
(19,90 EUR) 32,71 CAN

Ben crotte... une autre bulle de péter!

"POCK!"

jeudi 7 août 2008

21. Einungzwanzig

Hier soir, j'annonce à mes amis une grande nouvelle, toute fière, en allemand:
- Ich nehme die End... die Ant.. die Enschat... die Entscheidune... gung.. dung.... Agggrrrr mehr Deutsch sprechen!

Bien que difficilement dit, ma mère d'accueil, elle, avait compris que j'avais pris la décision de parler plus allemand.
Mes amis non.
Ça a pété ma bulle.

"POCK!"

mercredi 6 août 2008

20. Zwanzig

Mon entourage immédiat vous le diront tous: je suis une Nutelacolique.
Par chez moi, le Nutella s'avale tant le matin, sur un pain que sur des pommes, des raisons, des crêpes ou même, sur mon doigt sans rien.

Il y a deux ou trois jours, j'ai eu une rechute...
J'ai acheté un pot de Nutella.
Et deux jours plus tard, il n'y était plus. (Et je me suis contenue!)

Je pensais que personne ne me comprendrait jusqu'à ce que je vois ça.

Ça me réconforte!

Heureusement que le Nutella est international!

P.S.: Pour comprendre, il faut savoir que ses filles et sa femme sont parties en vacances... mais vous devriez le lire... J'aime vraiment!

mardi 5 août 2008

19. Neunzehn

Tout à l'heure, en mangeant, je me suis pris d'envie d'écouter L'Auberge espagnole (mon film par excellence!) et après quinze minutes d'écoute, un passage m'a marqué:

"Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens, tout est inconnu, vierge.

Voilà plus tard, on aura habité cette ville, on aura marché dans ces rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ces bâtiments, on aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue, on l’aura pris dix, vingt, mille fois… dix, vingt, mille fois…

Noms de métro…

Au bout d’un moment, tout ca vous appartient, parce qu’on y a vécu, c’est ce qui allait m’arriver. Et je ne le savais pas encore.

Nom de métro.

Ce truc qui sonnait vaguement sourd s’ajoutait à la longue suite de noms, autrefois bizarre, qu’on traine quelque part dans un coin du cerveau. X c’est doucement glissé à côté de Y et de Z, puis A, B, C….. C’est devenu normal et familier.

Après, bien après, quand on est revenu à Paris, toute galère est devenu aventure extraordinaire. Y’a toujours ce truc idiot ou les jours les pires d’un voyage, les expériences les plus ratées sont celles qu’on raconte le plus aux autres."

Ce passage, avant d'arriver en Allemagne, avait monté au maximum mon niveau d'excitation à l'idée de partir habiter ailleurs. Aujourd'hui, je le vis et bien que ce soit toujours très excitant de se retrouver dans un endroit à "apprivoiser", la joie est ailleurs.

On la retrouve principalement dans le sentiment de familiarité, qui arrive tranquillement, sans vraiment qu'on s'en rende compte. On suit d'abord scrupulement la carte, les indications de directions, on attaque presque les passants lorsqu'un nom de rue n'apparaît pas sur notre bout de papier, convaincu d'être rendu à 25 kilomètres de l'endroit désiré...

Puis tranquillement pas vite, on fait des folies; on ferme la carte et on se perd, une ou deux rues à l'Ouest -pour commencer!- et l'impression de marcher les yeux fermés dans notre propre maison, sans se cogner, nous vient à l'esprit; les yeux grands ouverts, on ne se perd pas et on admire, avec plus d'assurance qu'il y a quelques jours.

Et les noms de métros ou de rues, imprononçables se transforment de Qoque à Kopke à Kröpke... et deviennent ensuite des lieux de rencontre où on sait, avec assurance, encore une fois, qu'on passera du bon temps.

Puis quand on décide d'abandonner à la maison la carte et le dictionnaire (ça fait lourd dans la sacoche et touriste au max..!), alors, la ville n'apparaît plus comme un monstre près à nous gober dans une rue sombre et inappropriée et alors, le sentiment d'être ici, en ville, comme un nouveau chez soi, nous rempli...

18. Achtzehn

La fille aux billets de 50EUR

Depuis un moment, j'ai l'habitude d'aller me chercher un moccachino dans un petit café près de chez moi, les matins où je vais jouer au parc avec la petite. Ça n'a pas pris de temps pour qu'un serveur (Maman, il est gay...) me remarque.

C'est peut-être parce que je commande toujours la même chose, pour emporter (je crois que ce n'est pas commun d'avoir un café "to go" étant donné qu'ils n'ont pas de top... youppi les brûlures!), parce que je suis toujours en guerre avec la petite qui refuse de mettre son chapeau, ou tout simplement, parce que, plus souvent qu'autrement, je paie mon moccachino à 1,50EUR avec un billet de 50... avec une certaine gêne, je dois dire..!

À la poste, aussi, je me suis fait remarqué de cette façon. Pour l'achat de deux enveloppes, à 0,15cents chaque, j'ai dû sortir un billet de 100EUR... C'était ma première fois à la poste... Depuis, la madame et moi, on se connaît bien...!

17. Siebzehn

Être fille Aupair, c'est recevoir de l'amour inconditionnel de la part d'enfants qui ne sont pas les autres.

Ainsi, hier, j'étais assise à la cuisine, quand soudain, la petite fille que je garde vient m'agripper la jambe pour me faire un gros câlin! Elle se frotte le visage sur mes bas de réchauffement, fait des petits bruits franchement mignons puis... renifle...

Ha! Voilà de l'amour inconditionnel des enfants... Utilisé les bas de sa gardienne comme Kleenex! Pourquoi pas...?!

16. Sechzehn

Depuis quelques temps, une tension alimentée par plusieurs sources grandissait en moi.

Je voyais apparaître à fréquence régulière dans mon porte-feuille des billets de 50EUR (chanceuse, hein?!) sans les voir disparaître... Ce n'est pas que le mot économie ne fasse pas parti de mon vocabulaire, mais c'est que j'ai une tendance à être effrayée de voir tant d'argent s'accumuler dans mon porte-feuille.... (Mettons..!)

Ensuite, bien que j'ai dû payé un gros 100$ de surplus de poids pour mes bagages (presque exclusivement remplies de linges et souliers....!), j'avais l'impression de "tourner en rond" dans mon garde-robe...

C'était donc une occasion rêvée de faire une pierre-deux coups: magasiner et dépenser! Vivement l'efficacité!

Mais l'Allemagne n'a pas un rayonnement mondial pour la mode... On ne mettra jamais à égalité Berlin avec Paris... Et encore moins Hanovre avec Londres... T'sé veux-dire..!

Ça m'a donc pris un peu plus longtemps que prévu pour trouver un magasin de linge dans mon style. J'ai rapidement fait le tour, agrippant au passage, robes et chandails, Jeans et T-Shirt et... miracle: je me suis rendue à la cabine d'essayage sans tendinite; avec seulement deux robes, deux chandails et une paire de Jeans.

Mais une fois rendue aux cabines, surprise! Pas de lockers. Je resors aussi rapidement que je suis entrée et me dirige vers d'autres cabines (c'est à ces moments-là que j'aimerais avoir le mot "touriste" écrit juste au-dessus de ma tête pour expliquer mon comportement... un peu étrange!)

Au deuxième cabines d'essayage, même chose... Aucune serrure! D'accord... Les Allemands sont une gang de tous nus qui aiment se montrer ou quoi?!

Riiiiiiiilaxe!

Ça fait trois semaines que je suis en Allemagne et j'ai encore jamais vu d'Allemand tout nu... ça devrait être un bon signe! Et pis... avec les soldes que j'ai sous le bras, ça vaut la peine d'aller essayer les trouvailles..!

C'est donc avec une certaine crainte que je me dirige vers les cabines du fond, celles où peu de personne passe -au cas où..! Après avoir pris des précautions (avoir fait dépasser volontairement mon pantalon en dehors de la cabine!), j'achète une robe (29EUR -ouch!) et un chandail long (19EUR -arrrgg!)

Je passe à la caisse et j'entends un "Neuneuneueun" (charabia auditif habituel encore indéchiffrable...!), je cherche l'écran et vois un magnifique 19EUR! Ma robe est en spécial par dessus quatre ou cinq autres spéciaux!

C'est d'accord, si les magasins économisent sur les lockers pour nous faire économiser, moi j'adopte le principe!

vendredi 1 août 2008

15. Fünfzehn

Apprendre l'allemand rapidement ou avoir l'air nouille

Qu'est-ce qu'on fait quand un gros camion est stationné en plein milieu de la piste cyclable, qu'il y a à peine un mètre entre les barrières piétonnes et le gros camion en question et que juste à côté, il y a un accès (le seul) pour continuer sur la route?

Si personne regarde, on continue sur la piste cyclable.
Si y'a un allemand dans le camion qui vous crie quelque chose, on continue sur la rue...

...pour finalement se rendre compte que le mec qui criait vous disait peut-être de continuer sur la piste cyclable...!

Ha! que j'ai eu l'air nouille..!